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Maurice : la Banque africaine de développement préconise dans son rapport économique 2025 des réformes audacieuses pour débloquer des capitaux et accélérer la croissance durable

Le rapport note que, si Maurice continue d’afficher de solides performances économiques --croissance du PIB réel de 4,9 % en 2024, en légère baisse par rapport aux 5 % de 2023 -- les contraintes structurelles et les chocs extérieurs continuent de saper la trajectoire de croissance du pays

Nous sommes convaincus que les réformes structurelles décrites dans le discours sur le budget 2025-2026 permettront de débloquer des investissements importants

PORT-LOUIS, Maurice, 17 juillet 2025/APO Group/ --

La Banque africaine de développement (www.AfDB.org) a exhorté l’Île Maurice à accélérer les réformes structurelles pour libérer son vaste potentiel de capital et faire progresser la croissance durable à long terme. L’appel a été lancé lors du lancement du Rapport économique pays 2025 de la Banque pour l’Île Maurice, intitulé « Tirer le meilleur parti du capital de Maurice pour favoriser son développement. »

Le rapport note que, si Maurice continue d’afficher de solides performances économiques --croissance du PIB réel de 4,9 % en 2024, en légère baisse par rapport aux 5 % de 2023 -- les contraintes structurelles et les chocs extérieurs continuent de saper la trajectoire de croissance du pays. Les principaux moteurs de la croissance en 2024 ont été la construction, les services financiers, le commerce et le tourisme, où les arrivées ont atteint 1,38 million, soit 97 % des niveaux d’avant la pandémie. Du côté de la demande, la consommation et l’investissement ont été les principaux contributeurs à la croissance.

Malgré les défis persistants, le rapport souligne l’important potentiel inexploité de Maurice. En 2020, la richesse nationale totale du pays insulaire a été estimée à plus de 96 milliards de dollars — plus de six fois son PIB — comprenant le capital humain, financier, naturel et produit. En outre, les vastes ressources de l’économie océanique de Maurice, dans sa zone économique exclusive de 2,3 millions de km², offrent d’immenses possibilités de développement d’une économie bleue durable.

S’exprimant lors de la cérémonie de lancement, Mahess Rawoteea, secrétaire adjoint aux finances au ministère des Finances, a salué les recommandations du rapport. « Nous sommes convaincus que les réformes structurelles décrites dans le discours sur le budget 2025-2026 permettront de débloquer des investissements importants, notamment dans les énergies renouvelables, et contribueront à une croissance plus élevée du PIB », a-t-il déclaré.

M. Rawoteea a souligné le rôle central du capital humain dans le développement de l’Île Maurice, tout en reconnaissant les défis persistants, tels que la qualité de l’éducation, l’inadéquation des compétences, la faible participation des femmes au marché du travail, les évolutions démographiques et l’émigration des jeunes. Il a annoncé la création d’une Unité de financement climatique au sein du ministère des Finances afin de combler le déficit de financement climatique du pays.

« Maurice entreprend des réformes institutionnelles pour mieux mobiliser les capitaux nationaux et étrangers et promouvoir le développement durable, a-t-il ajouté. Nous rationalisons les processus, améliorons la transparence et facilitons les affaires. La protection de l’environnement, notamment la lutte contre l’érosion des plages, est également une priorité essentielle. »

M. Rawoteea a remercié la Banque africaine de développement pour son soutien, notamment pour la mobilisation des investissements dans les énergies renouvelables et l’économie océanique, deux secteurs identifiés comme des piliers de la croissance future.

Kevin Urama, économiste en chef et vice-président du Groupe de la Banque chargé de la Gouvernance économique et la Gestion des connaissances, a souligné le potentiel de transformation plus vaste de l’Afrique. « Si l’Afrique s’engage à investir dans son propre développement et à gérer efficacement ses actifs, elle peut réduire sa dépendance extérieure et mobiliser son énorme capital pour une croissance transformatrice », a-t-il déclaré.

M. Urama a cité la faiblesse de l’administration fiscale et l’inefficacité du recouvrement des recettes comme des obstacles majeurs au développement, appelant à une refonte fondamentale de la gestion des finances publiques sur l’ensemble du continent.

Wolassa Kumo, économiste pays principal pour Maurice à la Banque africaine de développement, a présenté un aperçu du rapport. L’événement de lancement a réuni de hauts fonctionnaires, des partenaires au développement, des dirigeants du secteur privé et des représentants de la société civile.

Parmi les participants figuraient Hervé Lohoues, chef de division au Département des économies pays de la Banque qui couvre le Nigeria, l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe, et Nontle Kabanyane, chargé principal de programme pays de la Banque, qui a animé une table ronde.

La table ronde a exploré des stratégies permettant de mobiliser plus efficacement les capitaux nationaux en renforçant les institutions, en améliorant les cadres réglementaires, en renforçant la transparence et la responsabilité, et en approfondissant l’intégration commerciale régionale. Parmi les panélistes figuraient :

M. Zyaad Boodoo, du ministère de l’Environnement, de la Gestion des déchets solides et du Changement climatique (capital naturel) de Maurice.

M. Sanjev Bhonoo, statisticien principal à Statistics Mauritius (capital naturel).

M. Ricaud M. Auckbur, directeur technique au ministère de l’Éducation et des Ressources humaines (capital humain) de Maurice.

Mme Zaahira Ebramjee, responsable de la collaboration économique nationale à Business Mauritius (capital économique).

M. Vikram Ramful, responsable de la cotation à la Bourse de Maurice (capital financier).

Pour lire le rapport, cliquer ici (https://apo-opa.co/3ICzMTb).

Distribué par APO Group pour African Development Bank Group (AfDB).

Contact médias :
Emeka Anuforo
Département de la communication et des relations extérieures
media@afdb.org