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    • Les participants au panel (de gauche à droite) : le modérateur Simon Winter, Abdilhakim Yusuf Ali Ainte, directeur du Département de la sécurité alimentaire et du climat au cabinet du Premier ministre du gouvernement fédéral de la Somalie, Roland Fomundam, président-directeur général de Greenhouse Ventures, Felista Nyakio, agripreneuse du Kenya, Rania Dagash-Kamara, directrice exécutive ajointe pour les partenariats et la mobilisation des ressources du Programme alimentaire mondial, Beth Bechdol, directrice générale adjointe de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et Martin Fregene, directeur du Département de l’agriculture et de l’agro-industrie du Groupe de la Banque africaine de développement
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Source: African Development Bank Group (AfDB) |

Forum pour la résilience en Afrique 2025 : les agriculteurs doivent devenir des pourvoyeurs d’aide alimentaire et non des bénéficiaires, préconisent des experts

Le forum permet d’explorer des stratégies visant à intensifier les efforts de prévention et à stimuler les investissements favorables à la paix sur le continent

Il est temps d’impliquer les agriculteurs dans les échanges sur l’agriculture

ABIDJAN, Côte d'Ivoire, 10 octobre 2025/APO Group/ --

Au deuxième jour de la 6e édition du Forum pour la résilience en Afrique (https://apo-opa.co/4h4wohb), tenue du 1er au 3 octobre 2025, à Abidjan, des experts ont invité les gouvernants africains à accorder plus de valeur à leurs agriculteurs pour faire d’eux des producteurs d’aides alimentaires et non des bénéficiaires.

« L’agriculture est une activité dominante dans les zones en crise. Et on nous dit que sans la paix, il n’y a pas de développement. Or sans la nourriture, il n’y a pas de paix. Il est temps d’impliquer les agriculteurs dans les échanges sur l’agriculture. Très souvent les politiques sont élaborées sans les paysans. Il faut aller vers eux et discuter avec eux des solutions qui les concernent », a déclaré Roland Fomundam, président-directeur général de Greenhouse Ventures, entreprise camerounaise spécialisée dans la production sous serre.

« Les agriculteurs, c’est le secteur privé. Ils investissent, ils trouvent des solutions. Nous avons besoin de faire mieux ensemble. Si nous voulons de meilleurs impacts sur nos populations, il nous faut de nouvelles matrices. Par exemple, savoir de combien nous avons amélioré le revenu des producteurs sur une période », a déclaré Beth Bechdol, directrice générale adjointe de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Roland Fomundam et Beth Bechdol participaient à une discussion du panel intitulé « Obtenir un impact résilient et transformateur pour une sécurité alimentaire à grande échelle en Afrique » organisé au deuxième jour du Forum. Figuraient également dans ce panel : Abdilhakim Yusuf Ali Ainte, directeur du Département de la sécurité alimentaire et du climat au cabinet du Premier ministre du gouvernement fédéral de la Somalie, Martin Fregene, directeur du Département de l’agriculture et de l’agro-industrie du Groupe de la Banque africaine de développement, Rania Dagash-Kamara, directrice exécutive ajointe pour les partenariats et la mobilisation des ressources du Programme alimentaire mondial et Felista Nyakio, agripreneuse du Kenya.

Prenant l’exemple de son pays, M. Ainte a noté que la Somalie s’était appuyée sur son secteur privé, en mobilisant six milliards de dollars américains, pour relancer son capital humain et sauver des vies. « La ressource la plus importante est le secteur privé. Il faut un secteur privé dynamique invité autour de la table pour apporter des solutions durables », a-t-il déclaré.

Martin Fregene, a souligné qu’il n’y avait pas besoin d’inventer la roue pour reconstruire le système alimentaire. « Il faut surtout s’appuyer sur le système de production existant. Les petites et moyennes entreprises produisent toute la nourriture que nous consommons. Nous devons voir comment les emmener à doubler leurs productions et assurer leur survie », a-t-il déclaré.

Il a précisé que le Groupe de la Banque implique les producteurs agricoles dans la mise en œuvre de son programme agricole par le biais de financements directs, de soutien à l’innovation, de développement d’infrastructures résilientes au climat tout en facilitant leur accès aux intrants agricoles. La Banque se concentre également sur la formation, la vulgarisation et la mise en réseau des agriculteurs, a-t-il ajouté.

Felista Nyakio a plaidé pour un changement de perception à l’égard du monde paysan. « L’agriculture est perçue comme un travail dégradant. Il faut commencer à montrer aux agriculteurs qu’ils font partie de la nation, sensibiliser les enfants sur les bienfaits de l’agriculture. Emmenons les enfants à aimer l’agriculture », a-t-elle lancé sous l’acquiescement des participants.

La sixième édition du Forum pour la résilience en Afrique (ARF), organisé par le Groupe de la Banque africaine de développement sur le thème « Prévenir pour mieux agir : financer la paix dans un contexte de coopération au développement en transition » est un évènement de haut niveau réunissant décideurs politiques et praticiens issus du nexus humanitaire-développement-paix. Le forum permet d’explorer des stratégies visant à intensifier les efforts de prévention et à stimuler les investissements favorables à la paix sur le continent.

Distribué par APO Group pour African Development Bank Group (AfDB).