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- L’événement de savoir organisé par la Côte d’Ivoire, pays hôte des Assemblées annuelles 2025 du Groupe de la Banque africaine de développement a permis d’échanger sur la prise en compte du capital de l’Afrique pour son développement
- Koffi N’Guessan, ministre ivoirien de la Formation professionnelle et de l'Apprentissage a insisté sur la nécessité de former la jeunesse africaine pour répondre aux besoins du secteur privé
- Hervé Lohouès, chef de Division des économies pays à la Banque africaine de développement a insisté sur l’importance de la prise en compte des richesses naturelles dans le calcul du PIB des pays africains
- Assemblées annuelles 2025 : l’Afrique dispose d’un vaste capital humain et naturel pour satisfaire à l’Agenda 2063 de l’Union africaine (experts) (1)
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Assemblées annuelles 2025 : l’Afrique dispose d’un vaste capital humain et naturel pour satisfaire à l’Agenda 2063 de l’Union africaine (experts)
Agenda 2063, adopté en janvier 2015 par l'Union africaine, constituait le cadre stratégique pour la transformation économique et sociale du continent
Il est essentiel d'aller au-delà de la valorisation naturelle et de s'assurer que tous les pays africains adoptent un plan de développement obligatoire
L’Afrique, continent le plus jeune au monde, qui dispose de vastes ressources naturelles, a tous les atouts pour réaliser les objectifs de l’Agenda 2063 de l’Union africaine si des politiques publiques adéquates sont mises en place, selon des responsables gouvernementaux et des experts africains du développement.
Ces derniers ont partagé la même conviction, lundi à Abidjan, à l’ouverture des 60e Assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement qui se déroulent en Côte d’Ivoire sur le thème suivant : « Tirer le meilleur parti du capital de l’Afrique pour favoriser son développement ».
Lors d’un événement de savoir intitulé « Le deuxième plan décennal de mise en œuvre de l'Agenda 2063 : une opportunité de valorisation et de financement du capital de l'Afrique », Koffi N’Guessan, ministre ivoirien de la Formation professionnelle et de l'Apprentissage, a rappelé que l'Agenda 2063, adopté en janvier 2015 par l'Union africaine, constituait le cadre stratégique pour la transformation économique et sociale du continent. Malgré un contexte international incertain, les dix dernières années ont été marquées par des progrès notables en Afrique, notamment en matière d'intégration économique et politique, d'égalité entre les sexes et d'accès à l'emploi.
M. Koffi, qui s’exprimait au nom de Nialé Kaba, la ministre de l’Économie, du Plan et du Développement de Côte d’Ivoire, a néanmoins relevé que les actions passées n’avaient pas toujours suffi à relever les défis de transformation structurelle, à créer des emplois pour les jeunes et à réduire la pauvreté.
« Le deuxième plan de mise en œuvre de l'Agenda 2063, adopté en février 2024 par l’Union africaine, se présente comme une occasion cruciale pour s'attaquer à ces défis et accélérer les résultats du développement », a-t-il souligné.
Selon M. Koffi, l’Afrique sera la prochaine puissance mondiale avec la Chine et l’Inde en raison de son potentiel démographique. Toutefois, il a indiqué que les États africains devraient mettre l’accent sur la formation professionnelle et technique afin de mieux tirer profit de son dividende démographique. Quelque 22,5 % des jeunes âgés de 15 à 24 ans sont sans emploi, sans éducation ou formation. De plus, 250 millions d'enfants et de jeunes ne sont pas scolarisés dans les pays à faible revenu, ce qui souligne l'inadéquation des systèmes éducatifs avec les besoins du marché du travail. « La jeunesse peut devenir un handicap si on ne met pas en place des politiques robustes de formation, de la maternelle à l’université », a-t-il averti.
Prendre en compte le capital naturel dans le calcul du PIB
Lors d’un panel regroupant plusieurs experts africains, Hervé Lohouès, chef de division au Département des économies pays à la Banque africaine de développement, a appelé avec insistance à prendre en compte les richesses naturelles dans le calcul du PIB des pays du continent.
« Le PIB d’un pays comme la Centrafrique augmenterait de 300 % si on prenait en compte ses richesses naturelles dans le calcul de son PIB », a-t-il assuré.
« Il est essentiel d'aller au-delà de la valorisation naturelle et de s'assurer que tous les pays africains adoptent un plan de développement obligatoire. Il faut également veiller à ce que les gouvernements offrent des incitations à la transformation, tout en prenant en compte la redevabilité qui puisse aider directement à passer des infrastructures naturelles aux infrastructures sociales », a-t-il ajouté.
Jide Okeke, coordonnateur de Programme régional pour l’Afrique au Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et Mme Dagmawit Moges Bekele, ancienne ministre érythréenne des Transports et directrice du Fonds pour la paix à la Commission de l’Union africaine ont tous les deux insisté sur la nécessité de valoriser les ressources humaines, financières, naturelles et numériques pour bâtir un développement inclusif et durable afin de réaliser les objectifs prévus dans la deuxième décennie de l’Agenda 2063.
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