Le Sénégal lance le projet “PAVIE II” pour autonomiser les femmes et les jeunes et renforcer la sécurité alimentaire
La Banque africaine de développement en est le premier partenaire financier, contribuant à hauteur de 74,564 millions d'euros à travers un prêt de 73,723 millions d'euros et un don de 841 000 euros issus du programme AFAWA
Cette initiative est plus qu'un programme; c'est la vision d'un Sénégal audacieux, porté par la créativité de ses entrepreneurs et l'énergie de ses jeunes et de ses femmes
- Le projet de près de 163,5 millions d'euros vise à créer 92 633 emplois dans le cadre d'initiatives entrepreneuriales.
- Il s'appuie sur le succès de la première phase “PAVIE I”, qui a soutenu 24 000 initiatives et créé plus de 93 000 emplois
Le Sénégal a lancé officiellement la deuxième phase du Projet d'appui et de promotion des initiatives entrepreneuriales des femmes et des jeunes (PAVIE II) au Grand Théâtre national de Dakar.
Le projet, doté d'un budget de 163,449 millions d'euros, vise à créer 92 633 emplois, à renforcer l'autonomie des femmes et des jeunes et à promouvoir la souveraineté alimentaire du Sénégal dans le cadre de la Stratégie nationale de développement « Sénégal 2050 ». La cérémonie de lancement du “PAVIE II” (https://apo-opa.co/3Zl3IbT) s’est déroulée le 8 mai dernier dans la capitale sénégalaise.
Le Premier ministre du Sénégal, Ousmane Sanko, a souligné l'importance stratégique du projet : « Cette initiative est plus qu'un programme; c'est la vision d'un Sénégal audacieux, porté par la créativité de ses entrepreneurs et l'énergie de ses jeunes et de ses femmes. Le projet “PAVIE II” (https://apo-opa.co/4kow79b) sera une pierre angulaire de notre programme national de transformati on, favorisant la souveraineté alimentaire, industrielle et technologique. »
M. Sonko a souligné deux objectifs principaux: positionner le Sénégal comme plateforme du développement entrepreneurial en Afrique de l'Ouest et créer des emplois de qualité en autonomisant les femmes et les jeunes dans tout le pays. Le Premier ministre a souligné que 58 % des 51 212 initiatives entrepreneuriales visées seront menées par des femmes et 56 % par des jeunes.
Le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, qui conduisait une délégation de l’institution à Dakar, a mis en lumière le potentiel de transformation du projet.
« C'est un grand jour pour le Sénégal, pour célébrer le succès de votre vision de transformer le pays à travers l'autonomisation des entrepreneurs. PAVIE II témoigne de l'engagement du Sénégal à exploiter le potentiel de ses femmes et de ses jeunes », a-t-il déclaré. « En renforçant l'agriculture, l'élevage et la pêche, et en encourageant l'innovation, ce projet favorisera la souveraineté économique et créera des opportunités pour plusieurs générations. »
« L'avenir est très prometteur pour les jeunes entrepreneurs innovants en Afrique. Ce projet démontre le leadership du Sénégal dans la création d'un environnement favorable à la création d'emplois durables et à la résilience économique », a ajouté M. Adesina.
Aïda Mbodj, qui dirige la Délégation générale à l'entrepreneuriat rapide des femmes et des jeunes (DER/FJ), a exprimé sa fierté d'avoir atteint cette étape: “La vision du président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, avec son engagement en faveur de l'autonomisation des jeunes et des femmes et du développement de nos territoires, constitue la base de nos actions.”
Le “PAVIE” II s'appuie sur le succès de la première phase du projet (“PAVIE I”), qui a soutenu 24 000 initiatives entrepreneuriales, créé plus de 93 000 emplois et mobilisé 100,6 millions d'euros de financement, dont 33,5 millions d’euros provenant de banques privées. La nouvelle initiative introduit des améliorations clés, notamment la numérisation complète de tous les processus commerciaux, un soutien territorial renforcé grâce à des mécanismes localisés, et un renforcement économique ciblé dans les zones mal desservies.
L'impact du soutien apporté par la Délégation à l’entreprenariat rapide a été illustré à cette occasion par Tahibou Ba, un riziculteur et bénéficiaire du projet PAVIE : « Grâce au financement de la DER, j'ai commencé avec deux hectares; aujourd'hui, j'en suis à 313 hectares. » L’histoire de M. Ba souligne le rôle du programme dans la transformation des initiatives à petite échelle en entreprises florissantes qui contribuent à la sécurité alimentaire nationale.
Le budget du “PAVIE II” (163,449 millions d'euros) alloue 91,463 millions d'euros à la création d'emplois et à la production agricole, et 45,732 millions d'euros pour soutenir les petites et moyennes entreprises innovantes et les solutions numériques. La Banque africaine de développement en est le premier partenaire financier, contribuant à hauteur de 74,564 millions d'euros à travers un prêt de 73,723 millions d'euros et un don de 841 000 euros issus du programme AFAWA (“Affirmative Finance Action for Women in Africa”). L'Agence française de développement fournit 25 millions d’euros, les banques privées 25,773 millions d'euros, et le gouvernement sénégalais apporte 38,112 millions d'euros.
La Banque africaine de développement est un partenaire clé au développement des initiatives entrepreneuriales au Sénégal, avec des contributions financières significatives aux deux phases du projet PAVIE. L'investissement de l’institution s'aligne avec sa Stratégie décennale 2024-2033, qui se concentre sur les investissements en direction de la jeunesse, ainsi qu'avec la Stratégie nationale de développement du Sénégal 2025-2029.
Le programme de la journée à Dakar comprenait, après les discours d'ouverture, des tables rondes sur la souveraineté alimentaire et l'innovation numérique, des témoignages de bénéficiaires du “PAVIE I”, ainsi qu'une exposition mettant en avant des solutions agricoles et technologiques. Les partenariats stratégiques du projet avec des banques privées soulignent son engagement envers la collaboration public-privé.
Combiné avec sa première phase, le programme PAVIE devrait générer un total de 185 633 emplois directs et indirects au Sénégal, dont 40 % attribués aux femmes et 70 % aux jeunes.
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