African Development Bank Group (AfDB)
  • Contenu multimédia

  • Images (2)
    • Le centre de santé de Mayi Nunene a été réalisé dans le cadre du Projet de renforcement des infrastructures socioéconomiques dans le centre de la RDC
    • Vue du tronçon de la RN1 au niveau de Batshamba
  • Tout (2)
Source: African Development Bank Group (AfDB) |

En République Démocratique du Congo (RDC), la Banque africaine de développement accélère la transformation des infrastructures et l’accès aux services sociaux de base

Cette initiative bénéficiera à plus de 19 millions de personnes : elle facilitera l’accès aux marchés, améliorera la disponibilité des produits agricoles et la sécurité alimentaire, et soutiendra la mobilité et les activités économiques

Des routes, des infrastructures sociales et une sécurité aérienne, les avancées sont visibles et transforment la vie des populations

ABIDJAN, Côte d'Ivoire, 30 mai 2025/APO Group/ --

À Kenge, Kikwit, Tshikapa, Kamuensha ou encore Mbuji-Mayi, des axes routiers sont entièrement réhabilités, de nouveaux linéaires construits, la voirie urbaine modernisée. De nombreuses infrastructures socioéconomiques ont elles aussi bénéficié du soutien financier du Groupe de la Banque africaine de développement (www.AfDB.org) participant ainsi à transformer durablement le quotidien de centaines de milliers de Congolais.

Une mission multisectorielle du gouvernement de la République démocratique du Congo et de la Banque africaine de développement a pu constater l’impact de ces investissements lors de visites de terrain dans les cinq communes situées dans l’ouest de la RDC entre le 5 et le 19 mai 2025. Plus précisément, les trois projets, financés par la Banque, portent sur la réhabilitation des infrastructures routières, le renforcement de la sécurité aérienne et l’amélioration de l’accès aux services sociaux de base.

Centres de santé, ouvrages hydrauliques équipés de technologies modernes, marchés ruraux provinciaux, écoles, piste d’atterrissage remise à neuf à Mbuji-Mayi, et équipements de sécurité aérienne conformes aux standards internationaux, telles sont quelques-unes des réalisations que la mission conjointe a pu visiter.

« La mission a mesuré l’impact concret des projets soutenus par la Banque dans le Kasaï. Des routes, des infrastructures sociales et une sécurité aérienne, les avancées sont visibles et transforment la vie des populations. Nous saluons le travail accompli et restons engagés à consolider ces acquis, notamment avec l’extension de la piste de Mbuji-Mayi pour en faire un hub aux normes internationales », a assuré Mohamed Coulibaly, responsable des programmes pays en charge du Bureau du Groupe de la Banque en République démocratique du Congo.

Désenclavement d’un axe structurant du réseau routier

La première étape de la mission concernait le Projet de réhabilitation de la route nationale n°1 sur sa section Kinshasa/Ndjili-Batshamba. Il porte sur la réhabilitation de 622 kilomètres de route, entre Kinshasa et Batshamba via Kenge et Kikwit, un axe structurant du réseau routier congolais. Quasiment impraticable par le passé, en raison de la dégradation avancée de la chaussée et des têtes d’érosion, ce corridor stratégique prenait plusieurs jours, voire des semaines, pour être parcouru. Grâce à un financement de 68,57 millions de dollars américains de la Banque africaine de développement, les travaux réalisés permettent désormais un trajet sécurisé et réalisable en moins d’une journée. Cela renforce la connectivité entre la capitale et les provinces de Mai-Ndombe, Kwango, Kwilu et du Kasaï.

« Outre les travaux de bitumage de cette route, la Banque a financé la construction et l’équipement des écoles, des centres de santé, des forages d’eau, des marchés ruraux, des centres de réinsertion sociale, des bâtiments administratifs, d’un marché moderne et des stations de pesage le long du linéaire ainsi que la réhabilitation de plus de 700 kilomètres de pistes rurales », a précisé Jean Luemba, coordonnateur du projet de la RN1. La Banque a également fourni un appui logistique importants (matériels roulants et informatiques) aux structures étatiques impliqués dans les projets. 

À terme, cette initiative bénéficiera à plus de 19 millions de personnes : elle facilitera l’accès aux marchés, améliorera la disponibilité des produits agricoles et la sécurité alimentaire, et soutiendra la mobilité et les activités économiques.

Progrès significatif des infrastructures sociales

S’agissant des infrastructures sociales, les réalisations de la deuxième phase du Projet de renforcement des infrastructures socioéconomiques dans la région du centre (PRISE II) sont significatives : la majorité des travaux de construction des écoles, des centres de santé, des latrines publiques et des marchés ruraux est achevée ou en cours d’achèvement. Le taux d’exécution est estimé à 75 %. Quant aux 41 écoles en construction, elles sont, pour la plupart, prêtes à être réceptionnées. Il en va de même pour les 40 centres de santé, dont les bâtiments sont achevés. Les marchés publics connaissent aussi des progrès notables, avec plusieurs structures déjà fonctionnelles.

Par ailleurs, le projet a prévu des activités de sensibilisation communautaire et de formation professionnelle, notamment la formation de jeunes en plomberie, la promotion de l’hygiène et la gouvernance locale de l’eau. Lors de la mission conjointe, les autorités nationales ont réitéré leur volonté d’élargir la portée du projet « PRISE » à travers l’intégration des études géophysiques du Programme d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement, soutenant ainsi une ambition nationale de couverture universelle en la matière. Le projet a pour objectif à terme de toucher plus de 870 000 bénéficiaires directs dans dix provinces en améliorant les taux d’accès à l’eau, à l’assainissement, à la santé et à l’éducation.

Des infrastructures aéroportuaires avancées

Dans le secteur du transport aérien, la visite de la deuxième phase du Projet prioritaire de sécurité aérienne (PPSA2) a permis de constater des avancées remarquables des travaux de réhabilitation et d’extension de la piste d’atterrissage de Mbuji-Mayi. Environ 85% de la piste de 320 mètres est déjà réalisé. Le nouveau tarmac est achevé à 95 %, tandis que la bretelle, la route de service et les zones de sécurité aux extrémités de piste (RESA) affichent des taux d’avancement de 70 à 75 %. Des infrastructures techniques, vitales telles que la tour de contrôle, la centrale électrique, la caserne anti-incendie et le système de balisage lumineux, sont en phase d’achèvement. À l’aéroport international de Kisangani-Bangoka, les chaussées aéronautiques, les taxiways et le tarmac ont été totalement réhabilités, et deux raquettes de retournement ont été installées.

Par ailleurs, six systèmes de radionavigation (DVOR/DME) ont été déployés à Goma, Mbuji-Mayi, Kindu, Kinshasa, Lubumbashi et Mbandaka, renforçant la sécurité des vols nationaux. Huit chaînes radios VHF ont également été installées dans plusieurs aéroports secondaires pour améliorer la communication aéronautique. La mise à niveau des équipements, conjuguée au renforcement des capacités du personnel technique, a permis de faire passer le nombre d’accidents aériens en RDC de dix à un par an en moyenne.

Le projet prévoit également la formation du personnel de la Régie des voies aériennes dans les domaines suivants : sécurité et bases aériennes, technique de maintenance et gestion des projets pour la Régie et en faveur des inspecteurs de transport aérien pour l’Autorité de l’aviation civile.

Au terme de la visite, la mission a souligné la qualité technique des travaux réalisés, l’engagement des prestataires et l’appropriation locale. À Tshikapa, un habitant a déclaré : « Tshikapa aujourd’hui, c’est la Banque africaine de développement ! », témoignant de la visibilité et de l’impact tangible des projets sur la vie quotidienne des populations.

Ces résultats illustrent également l’importance d’une coordination étroite entre la Banque, le gouvernement congolais et les partenaires techniques et financiers, dont l’Union européenne et la Banque mondiale, également impliqués dans la réalisation de certains tronçons de la RN1.

Distribué par APO Group pour African Development Bank Group (AfDB).

À propos du Groupe de la Banque africaine de développement :
Le Groupe de la Banque africaine de développement est la principale institution de financement du développement en Afrique. Il comprend trois entités distinctes : la Banque africaine de développement (BAD), le Fonds africain de développement (FAD) et le Fonds spécial du Nigeria (FSN). Représentée dans 41 pays africains, avec un bureau extérieur au Japon, la Banque contribue au développement économique et au progrès social de ses 54 États membres régionaux. Pour plus d’informations : www.AfDB.org