African Development Bank Group (AfDB)
  • Contenu multimédia

  • Images (4)
    • Un des 51 puits d’eau potable construits dans le cadre du projet PASPA, dans le village de Mecoga, Guinée équatoriale
    • Au village de Mecoga, les femmes sont heureuses de faire une démonstration du puits d’eau au directeur général par intérim de la Banque pour l’Afrique centrale, Solomane Koné
    • Mokono Ndong, habitante du village d’Onvang Eñenh, en Guinée équatoriale (1)
    • Mokono Ndong, habitante du village d’Onvang Eñenh, en Guinée équatoriale (2)
  • Tout (4)
Source: African Development Bank Group (AfDB) |

« C'est comme de l'eau minérale ! » - un projet de la Banque africaine de développement transforme des vies des communautés en Guinée équatoriale

L'objectif global du projet est de contribuer à l'amélioration de la sécurité alimentaire par la promotion des chaînes de valeur du secteur de la pêche et de l’aquaculture

Nous avions prévu la construction de 50 puits d'eau potable, mais nous avons finalement construit 51 puits et en avons réparé 20 existants

ABIDJAN, Côte d'Ivoire, 23 avril 2025/APO Group/ --

« C'est comme de l'eau minérale ! », s'exclament avec enthousiasme les femmes d’Onvang Eñenh, rassemblées autour d'un puits d'eau surmonté d'un panneau solaire. Dans ce village situé à environ trois heures de route de Bata, la capitale économique de la Guinée équatoriale, l’eau claire qui s'écoule du robinet a changé le quotidien des habitants. Avec la mise en fonction de nouvelles installations d’eau et d’assainissement, la donne a changé pour les communautés alentour.

Il n'y a pas si longtemps, les habitants d’Onvang Eñenh et du village voisin de Mecoga devaient parcourir plusieurs kilomètres à pied pour puiser l'eau de la rivière, tant pour leur consommation que pour leurs besoins ménagers. Pour Mokono Ndong, qui habite à Onvang Eñenh depuis 60 ans, l'arrivée de l'eau courante est vécue comme une libération.

« Autrefois, nous devions constamment aller chercher l'eau à la rivière, raconte-t-elle. Aujourd'hui, c'est tellement plus facile, l'eau est à côté de chez moi. Elle est de bonne qualité, je peux la conserver à la maison ou l'emporter avec moi aux champs ». Aussi Mme Ndong présente-t-elle fièrement deux petites bouteilles d'eau qu'elle garde précieusement chez elle, à quelques pas du puits.

Le forage d’Onvang Eñenh est l'un des 51 puits installés dans 34 villages équato-guinéens situés dans le périmètre d'intervention du Projet d’appui du développement des chaînes de valeur du secteur de la pêche et de l’aquaculture (PASPA). Financé par la Banque africaine de développement pour un coût de 55 millions d’euros, l’installation a fait l’objet d’une visite récente d’une délégation du Groupe de la Banque conduite par Solomane Koné, le directeur général par intérim de l’institution pour l’Afrique centrale.

L'objectif global du projet est de contribuer à l'amélioration de la sécurité alimentaire par la promotion des chaînes de valeur du secteur de la pêche et de l’aquaculture. Mais cet objectif va bien au-delà en s'attaquant aux défis fondamentaux que sont l'accès des populations à l'eau potable et l'assainissement.

Des équipements hydrauliques de pointe

« Le volet assainissement et accès à l'eau est particulièrement apprécié », explique Mariano Micha Massa Nsegue, coordonnateur national du projet. « Nous avions prévu la construction de 50 puits d'eau potable, mais nous avons finalement construit 51 puits et en avons réparé 20 existants. Dans les zones rurales dépourvues d'électricité, les puits ont été équipés de panneaux solaires », ajoute-t-il.

À quelques kilomètres de là, le village de Mecoga incarne, lui aussi, parfaitement cette transformation. Niché dans une végétation verdoyante typique de la région équatoriale, ce village paisible aux habitations soigneusement alignées a vu son quotidien bouleversé par l'installation d'un puits central, accessible à tous les habitants.

La conception même de l'installation témoigne d'une réflexion approfondie : les robinets sont placés à environ 1,50 mètre du sol pour dissuader les enfants d'y toucher et éviter ainsi le gaspillage. Les règles sont claires dans le village : cette eau précieuse est réservée exclusivement à la consommation et à la cuisine. Pour les tâches ménagères et autres besoins, la rivière reste le point d'approvisionnement.

De l’eau propre et sûre

Au-delà de l'accès à l'eau, ces installations hydrauliques apportent des bénéfices considérables aux communautés. Elles contribuent à améliorer la santé publique en fournissant une eau propre et sûre, réduisant ainsi les risques de maladies hydriques.

Plus important encore, elles allègent significativement la charge de travail des femmes et des enfants, traditionnellement responsables de la corvée d'eau. « Les populations sont particulièrement satisfaites car les puits ont été construits dans des zones où l'accès à l'eau était véritablement problématique pour les femmes qui devaient parcourir deux à trois kilomètres pour s'approvisionner », souligne le coordonnateur du projet.

Le programme bénéficie directement à plus de 2 000 ménages au total, transformant leur quotidien et ouvrant de nouvelles perspectives de développement.

Ce volet « eau et assainissement » illustre parfaitement comment un projet ciblé sur un secteur économique spécifique peut, par une approche holistique, avoir des répercussions profondes sur les conditions de vie des populations.

À Onvang Eñenh et à Mecoga, comme dans les autres villages bénéficiaires, l'eau claire qui coule des nouveaux forages représente bien plus qu'une simple commodité : elle est le symbole d'un avenir plus radieux et autonome pour ces communautés.

Distribué par APO Group pour African Development Bank Group (AfDB).