Le gouvernement du Burundi et le Groupe de la Banque africaine de développement (www.AfDB.org) ont passé en revue lundi 12 mai 2025, à Bujumbura, l’avancement et la qualité d’exécution des initiatives des projets mis en œuvre dans ce pays de l’Afrique de l’Est. La performance globale des projets a été jugée satisfaisante par les différentes parties.

Le portefeuille pays, qui comprend 20 projets, affiche un taux de décaissement global de 32,1 %, avec un âge moyen de 4,3 ans. Toutefois, plusieurs défis persistent, notamment des lenteurs administratives, le démarrage récent de certains projets encore en phase d’installation, ainsi que le besoin de renforcement des capacités au sein de certaines équipes de gestion.

Présidée par le ministre des Finances, du Budget et de la Planification économique et gouverneur de la Banque pour le Burundi, Nestor Ntahontuye, la revue de portefeuille a rassemblé l’ensemble des ministères sectoriels impliqués dans l’exécution des projets, tous représentés au plus haut niveau.

Dans son adresse, le représentant pays de la Banque africaine de développement, Pascal Yembiline a souligné la portée stratégique de cette revue, qui, dit-il, témoigne de l’engagement partagé du gouvernement burundais et de la Banque en faveur de la qualité de mise en œuvre des projets, condition essentielle pour l’efficacité du développement.

« Cette revue de 2025 intervient après celle de 2022, et une année après l’approbation du Document de stratégie pays (DSP 2024-2029) du Groupe de la Banque pour le Burundi, dont l’objectif principal est de renforcer la résilience économique du Burundi, réduire sa fragilité et créer les conditions d’une croissance inclusive. L’atteinte des résultats convenus dans ce cadre de partenariat passe par des projets bien préparés et mis en œuvre dans les délais », a rappelé M. Yembiline.

« Les débats et propositions des uns et des autres ont permis d’identifier ce qui marche bien, résoudre les blocages, et faire en sorte que dans le futur, les projets bénéficient plus efficacement aux populations, tout en restant alignés aux priorités du pays, a indiqué le ministre Ntahontuye. « Conscients des résultats de cet exercice, nous nous engageons à renforcer les mécanismes de suivi et d’évaluation des projets et appelons les responsables des projets à s’approprier et veiller à la mise en œuvre des recommandations issues du plan de redressement de chaque projet, en vue du respect des engagements pris ».

Au nom du gouvernement burundais, Gervais Ndirakobuca a exprimé sa reconnaissance à la Banque africaine de développement pour son accompagnement constant. « La Banque est restée aux côtés du Burundi, y compris pendant des moments sombres et difficiles. Pour notre part, nous ne ménagerons aucun effort pour soutenir ces efforts visant à améliorer la performance du portefeuille des projets financés par nos partenaires au développement », a-t-il déclaré. M. Ndirakobuca a ensuite invité les membres du gouvernement concernés à s’approprier les enseignements et recommandations issues de cette revue et à les mettre en œuvre pour améliorer les performances des projets concernés.

Au 30 avril 2025, le portefeuille actif de la Banque africaine de développement au Burundi comprenait 20 projets pour un engagement global de 373,4 millions de dollars. Ce portefeuille se distingue par sa diversification sectorielle : les infrastructures de transport en constituent la part la plus importante avec 43 % de parts de financement, suivies de près par le secteur de l’énergie qui détient 23 % de parts de financement. L’agriculture en représente 24 % et le social 6 %, tandis que l’eau et l’assainissement, ainsi que la finance, pèsent respectivement 3 % et 1 % des engagements totaux.