Les Conseils d’administration de la Banque africaine de développement (www.AfDB.org) et du Fonds africain de développement (https://apo-opa.co/4iLPvx1) ont approuvé, le 18 décembre 2024 à Abidjan, des prêts cumulés de 139,68 millions d’euros à la Côte d’Ivoire pour réaliser le Projet d’amélioration des compétences, de l’entrepreneuriat et de l’emploi des jeunes.

Dans ce financement, la Banque africaine de développement apporte 126,32 millions d’euros et le guichet de prêts à taux concessionnels du Groupe de la Banque 13,36 millions d’euros afin de permettre de définir des profils en adéquation avec les besoins du marché de l’emploi dans le but d’augmenter le taux d’insertion socioprofessionnelle des jeunes. Le projet ambitionne d’accompagner les jeunes Ivoiriens pour la création d’entreprises viables, stimuler le développement des micros, petites et moyennes entreprises (MPME) en particulier, et du secteur privé en général, afin de tirer la demande d’emplois vers le haut.

« L’approbation de ce projet représente une étape importante dans le déploiement de l’initiative de la Banque d’investissement pour l’entrepreneuriat des jeunes (Youth Entrepreneurship Investment Bank, YEIB) qui a pour objectif de réduire le chômage des jeunes grâce à l’entrepreneuriat. La Banque travaillera en étroite collaboration avec les autorités ivoiriennes et les principales parties prenantes pour l’implémentation de l’initiative YEIB en Côte d’Ivoire », a déclaré Ahmed Attout, directeur du Département du développement du secteur financier à la Banque africaine de développement.

« Le financement du Groupe de la Banque africaine de développement aidera la Côte d’Ivoire à relever les défis liés à l’emploi des jeunes en dotant ceux-ci de compétences requises pour le secteur privé productif. Le projet qui vient d’être approuvé accompagnera les jeunes de Côte d’Ivoire dans leur parcours entrepreneurial ou leur insertion socioprofessionnelle, par des investissements ciblés dans le développement des compétences, de l’employabilité, de l’entrepreneuriat, y compris l’accès aux services financiers et non financiers, le développement des micros et petites et moyennes entreprises et du secteur privé en général », a déclaré Joseph Ribeiro, directeur général adjoint de la Banque africaine de développement pour l’Afrique de l’Ouest.

Afin d’arrimer l’offre de formation aux besoins du secteur privé productif ivoirien, le projet s’appuiera sur un large éventail de partenariats avec les confédérations industrielles, les entreprises du secteur privé, les incubateurs, prestataires de services et agropoles, pour augmenter les capacités d’accueil et améliorer les conditions d’apprentissage dans les infrastructures de formation. Plus de 8 700 jeunes, dont 50 % de femmes, seront ainsi formés et réinsérés dans cinq secteurs à fort potentiel de croissance et de création d’emplois, à savoir les énergies renouvelables, l’économie numérique, l’agrobusiness, l’économie bleue, l’industrie du textile et de l’habillement.

Ce projet facilitera la création de la Banque d’investissement pour l’entrepreneuriat des jeunes (YEIB) de Côte d’Ivoire afin d’accroître l’accès au financement des MPME ainsi que l’accompagnement des acteurs de l’écosystème entrepreneurial. La YEIB soutiendra les jeunes entrepreneurs à travers des services d’assistance technique, de financement en fonds propres et quasi-fonds propres et l’octroi de garanties pour encourager les banques locales à prêter davantage aux jeunes.

Dans le secteur de l’agrobusiness en particulier, le projet tirera profit des leçons et bonnes pratiques des projets similaires de la Banque et des partenaires techniques et financiers, pour porter à l’échelle les essais concluants de la phase pilote de l’initiative « Enable Youth » (https://apo-opa.co/3BC1iwW) en Côte d’Ivoire et dans d’autres pays.

Enfin, en partenariat avec le Port autonome d’Abidjan, le centre national de formation des agents de la capitainerie sera réhabilité et équipée d’un plateau technique de pointe, dont un simulateur de manœuvres portuaires, afin de le porter aux normes internationales pour en faire un centre régional.

Au total, le projet devrait générer la création de 43 216 emplois directs et 153 094 emplois indirects d’ici à 2030, avec une cible de 50 % de femmes. En outre, il financera la formation, y compris en entreprise, de plus de 214 formateurs-enseignants, et apportera des appuis multiformes à une douzaine d’organisations de soutien à l'entrepreneuriat en vue de renforcer l’écosystème.