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Tunisie : du fioul lourd au gaz naturel, le projet Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG) alimente la transition énergétique et industrielle dans le Nord-Ouest tunisien
Au-delà des ménages, de nombreuses entreprises ont profité du raccordement au gaz naturel, avec des effets notables sur la performance, les coûts de production et la préservation de l’environnement
Avec le gaz, nous avons éliminé la pollution, réduit nos coûts de production, et augmenté notre rendement
Avant, l’usine tournait au fioul lourd. La fumée noire étouffait le voisinage, les machines s’encrassaient, et le démarrage des chaudières prenait un temps précieux. Aujourd’hui, grâce au gaz naturel, tout a changé.
« Avec le gaz, nous avons éliminé la pollution, réduit nos coûts de production, et augmenté notre rendement. Nous économisons jusqu’à 500 000 dinars tunisiens par campagne », témoigne Kamel Trabelsi, directeur général adjoint de l’entreprise agroalimentaire SICAM, spécialisée dans la production de tomates en conserve.
Cette transformation est le fruit du Projet de développement du réseau de transport et de distribution du gaz naturel dans l’Ouest tunisien, mis en œuvre par la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG), avec un financement de 49,39 millions d’euros de la Banque africaine de développement.
Un projet structurant pour les ménages et les industriels
Conçu pour améliorer l’accès à une énergie plus propre, plus abordable et plus fiable dans une région historiquement sous-équipée, le projet STEG a déjà permis deux mises en gaz majeures en février 2025 à Béja Sud et en juin 2025 à Mjez Elbeb.
Ces opérations ont permis de raccorder plus de 1 250 ménages au gaz naturel. À terme, ce sont 13 500 abonnés répartis dans 19 communes des régions du Nord-Ouest tunisien qui bénéficieront de cette infrastructure, dont 2 500 d’ici la fin de l’année.
« Ce projet change concrètement la vie des populations. Il permet non seulement de chauffer les foyers, mais aussi de dynamiser l’activité économique locale », souligne Mohamed Riadh Hellal, chef de département principal à la STEG et responsable du projet.
Une impulsion industrielle et économique
Au-delà des ménages, de nombreuses entreprises ont profité du raccordement au gaz naturel, avec des effets notables sur la performance, les coûts de production et la préservation de l’environnement.
« Grâce au gaz naturel, nos chaudières atteignent désormais 95 % de leur capacité en un temps record. Le rendement s’est amélioré, la maintenance est simplifiée et la pollution a fortement diminué », explique M. Trabelsi. L’usine SICAM, raccordée en octobre 2024, consomme désormais environ 17 000 m³ de gaz naturel par campagne.
Selon Mehdi Khoali, chargé en chef des opérations à la Banque africaine de développement, « l’un des impacts structurants du projet est l’industrialisation progressive des zones desservies. Une dizaine de nouvelles unités industrielles, comme des briqueteries ou des cimenteries, se sont implantées grâce à l’arrivée du gaz. D’autres ont pu étendre leurs activités. Cela contribue à stimuler l’emploi et à renforcer la résilience économique régionale. »
Efficacité du partenariat Banque africain de développement–STEG
Ce projet est également un exemple de collaboration fluide et efficace entre la STEG et la Banque africaine de développement et M. Hellal salue la rapidité des décaissements : « La Banque africaine de développement effectue les décaissements en moyenne entre 5 à 7 jours, contre parfois deux mois pour d’autres bailleurs. C’est un facteur clé pour le bon avancement du projet. »
Le projet STEG, soutenu par la Banque, accélère la transition énergétique, stimule l’industrialisation, et améliore les conditions de vie dans l’Ouest tunisien. Il s’inscrit pleinement dans les priorités nationales en matière d’inclusion, de croissance verte et de développement équilibré du territoire.
Distribué par APO Group pour African Development Bank Group (AfDB).
À propos du Groupe de la Banque africaine de développement :
Le Groupe de la Banque africaine de développement est la principale institution de financement du développement en Afrique. Il comprend trois entités distinctes : la Banque africaine de développement (BAD), le Fonds africain de développement (FAD) et le Fonds spécial du Nigeria (FSN). Représentée dans 41 pays africains, avec un bureau extérieur au Japon, la Banque contribue au développement économique et au progrès social de ses 54 États membres régionaux. Pour plus d’informations : www.AfDB.org