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- De gauche à droite - Durrel Halleson du Fonds mondial pour la nature, Robin Mearns du Groupe de la Banque mondiale, Caroline Kende-Robb, directrice du Département de la stratégie et des politiques opérationnelles au sein du Groupe de la Banque africaine de développement ainsi que Gareth Phillips et Al-Hamndou Dorsouma du Groupe de la Banque africaine de développement lors de la table ronde à Bakou, le 21 novembre 2024
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La Stratégie décennale 2024-2033 de la Banque saluée comme un instrument essentiel pour lutter contre le changement climatique et protéger la biodiversité
La Banque africaine de développement est la seule banque multilatérale de développement à avoir atteint la parité en matière de financement pour l’adaptation et l’atténuation du climat
La nouvelle stratégie offre un cadre pour traiter les défis actuels et futurs de l’Afrique
Le Groupe de la Banque mondiale, le Fonds mondial pour la nature (WWF) et d’autres parties prenantes ont salué la Stratégie décennale 2024-2033 (https://apo-opa.co/3V5zk38), adoptée en mai dernier par la Banque africaine de développement (www.AfDB.org), comme un instrument essentiel et plus complet pour la lutte contre le changement climatique et la protection de la biodiversité.
Ces positions ont été exprimées lors d’une table ronde sur le thème « L'avenir vert et inclusif de l'Afrique : les solutions en matière de climat et de biodiversité dans la Stratégie décennale de la Banque africaine de développement », organisée jeudi lors de la Conférence mondiale des Nations unies sur les changements climatiques (COP 29) à Bakou, en Azerbaïdjan.
Selon la directrice principale du Département de la stratégie et des politiques opérationnelles à la Banque africaine de développement, Caroline Kende-Robb, la nouvelle Stratégie décennale, dont la vision est de construire une « Afrique prospère, inclusive, résiliente et intégrée », fait de la résilience climatique et de la biodiversité l’un de ses cinq piliers transversaux.
« La Stratégie décennale s'appuie sur le Cadre 2021-2030 de la Banque pour le changement climatique et la croissance verte (https://apo-opa.co/410ul7U). Elle vise à mobiliser le financement climatique à une échelle et à une vitesse suffisantes grâce aux ressources, aux partenariats et aux engagements pris pour faire progresser les chaînes de valeur de l'économie verte », a précisé Mme Robb, qui modérait les échanges. « Elle se fera en tirant parti du potentiel de l'Afrique dans les domaines des énergies renouvelables, de l'agriculture intelligente, du transport durable, de la gestion des déchets, de la gestion de l'eau, de l'échange de crédits de carbone et d'autres secteurs intelligents sur le plan du climat », a-t-elle ajouté.
« Je voudrais saluer la nouvelle Stratégie décennale 2024-2033 de la Banque africaine de développement. Contrairement à la précédente, celle-ci me semble plus complète. Elle prend en compte, pour la première fois, la biodiversité qui revient six fois dans le document. Cela montre les progrès accomplis par la Banque », a souligné Durrel Halleson, directeur chargé des politiques et partenariats pour l’Afrique du Fonds mondial pour la nature (WWF). Le WWF « travaille depuis 2010 avec la Banque et nous avons des initiatives sur l’agriculture, l’énergie et l’électricité qui s’alignent avec les « High 5 » de la Banque », les cinq priorités opérationnelles de la Banque, identifiées comme des piliers dans la nouvelle stratégie.
Félicitant la Banque africaine de développement pour être parvenue à la partie du financement de l’adaptation et de l’atténuation, Robin Mearns, directeur du Département de la durabilité sociale et pour l’inclusion au sein du Groupe de la Banque mondiale, a déclaré que « la nouvelle stratégie offre un cadre pour traiter les défis actuels et futurs de l’Afrique. Elle offre un contexte favorable pour créer les conditions d’investissement en Afrique (...) La stratégie pose bien les défis ». Il a indiqué que les éléments transversaux de la stratégie (jeunesse, réduction des écarts de genre, renforcement de la gouvernance, etc..) épousaient les actions de la Banque mondiale.
La Stratégie décennale de la Banque africaine de développement, basée sur les priorités des pays africains, souligne le besoin critique de mobiliser les financements climatiques, y compris dans le secteur privé, d'investir dans le capital naturel et de renforcer les partenariats pour faire face aux impacts croissants du changement climatique et de la perte de biodiversité, d’où la nécessité de partenariats accrus avec les banques multilatérales de développement.
La Banque, un exemple en matière de financement de l’adaptation
L’Afrique aura besoin de 2,7 milliards de dollars d’ici à 2030 pour son action climatique. Or, le continent ne reçoit qu’à peine 3 % des financements malgré leur accroissement régulier.
Pour Al-Hamndou Dorsouma, chef de division au sein du Département du changement climatique et de la croissance verte, il faut augmenter les capacités des pays à accéder aux finances climatiques. D’ores et déjà, la Banque dispose de divers instruments de financement, dont certains en partenariat, le dernier en date étant le Guichet d’action climatique destiné aux 37 pays africains ayant les plus faibles revenus.
Entre 2021 et 2023, la Banque a mobilisé 1,3 milliard de dollars de financements climatiques mondiaux, et elle a lancé, en collaboration avec le Centre mondial pour l’adaptation (GCA), un programme de 25 milliards de dollars visant à accélérer l’adaptation climatique.
La Banque africaine de développement est la seule banque multilatérale de développement à avoir atteint la parité en matière de financement pour l’adaptation et l’atténuation du climat. Les financements climatiques de la Banque, au cours des trois dernières années, ont été consacrées, pour 60 % à l’adaptation, et la Banque dispose désormais d’un programme ambitieux en matière de biodiversité. De même, l’institution travaille à ce que les richesses naturelles soient intégrées dans le calcul du PIB des pays africains.
Tous les participants ont reconnu qu'il était essentiel de placer les personnes et les communautés au centre de toutes les interventions sur le climat, car seulement 17 % des fonds climatiques parviennent effectivement aux communautés locales.
« Il faudrait faire en sorte qu’il y ait une répartition des financements entre les autorités nationales et les communautés locales, mettre en place des méthodes participatives et s’assurer que les interventions locales soient basées sur des informations scientifiques et les connaissances endogènes afin de planifier efficacement les actions climatiques », a souligné M. Mearns.
Gareth Phillips, chef de la Division du financement du climat et de l’environnement à la Banque africaine de développement, a souligné que l’institution voulait canaliser les fonds climatiques de manière exhaustive. Il a ajouté que le Nouvel objectif collectif quantifié (NCQG), en cours de négociation à Bakou, était important pour la Banque dans le but de préciser notamment qui contribuerait et à quelle hauteur.
« Nous, les banques multilatérales de développement, nous voulons canaliser ces fonds de manière aussi efficace que possible afin d’apporter davantage de financements à nos États membres », a-t-il affirmé, précisant que la Banque disposait de 40 à 44 millions de dollars pour des programmes d’adaptation.
« Les instruments non basés sur le marché sont un bon moyen de canaliser les fonds climatiques. Ils sont plus efficaces. Certains projets d’adaptation ne bénéficieraient pas de financement si on en s’en tenait aux mécanismes de financement basés sur le marché », a-t-il noté, déplorant que les pays développés contribuent très peu aux efforts d’adaptation. « Il faut qu’ils prennent leurs responsabilités », a-t-il appelé.
Pour Al-Hamndou Dorsouma, « il est essentiel de fixer des objectifs pour faciliter l’accès de l’Afrique aux financements climatiques ».
Distribué par APO Group pour African Development Bank Group (AfDB).