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Les dirigeants mondiaux appellent à une augmentation des ressources pour fournir des solutions de cuisson propre à un milliard de personnes en Afrique
Près d’un milliard de personnes en Afrique n’ont pas accès à des solutions de cuisson propres et dépendent de la biomasse ou du kérosène, qui entraînent des niveaux élevés de pollution de l’air dans les habitations
L’institution consacrerait jusqu’à 20 % de ses prêts annuels approuvés dans le domaine de l’énergie à des solutions de cuisson propres
« Chaque femme, chaque mère doit pouvoir être en mesure d’allumer sa gazinière pour cuisiner un repas décent, comme partout ailleurs dans le monde. » - Akinwumi Adesina ; La Banque africaine de développement (www.AfDB.org) va accroître sa contribution aux solutions pour une cuisson propre ; « Le manque d’accès à des solutions de cuisson propre est une tache sur l’histoire de l’humanité. » - Fatih Birol.
L’Afrique a besoin de quatre milliards de dollars d’investissements annuels pour fournir une énergie de cuisson propre à 250 millions de personnes, a déclaré le directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), Fatih Birol.
M. Birol a appelé les pays développés à augmenter leur financement pour fournir des solutions pour une cuisson propre à 900 millions de ménages en Afrique, et il a averti que « sans résolution du problème de la cuisson propre en Afrique, le plan mondial de décarbonisation n’aurait aucun sens. »
« Nous pensons que ce problème doit être résolu, car il s’agit d’une tache sur l’histoire de l’humanité », a affirmé Fatih Birol lors d’un événement de haut niveau tenu en marge de la COP 28 à Dubaï.
Il a annoncé son intention de faire de la cuisson propre un thème clé de la conférence mondiale de l’AIE à laquelle participeront plus de 50 gouvernements en février 2024.
Le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, a indiqué que l’institution consacrerait jusqu’à 20 % de ses prêts annuels approuvés dans le domaine de l’énergie à des solutions de cuisson propres.
La contribution de la Banque générera deux milliards de dollars pour la cuisson propre au cours des dix prochaines années, a déclaré M. Adesina dans un appel à l’action visant à fournir un accès universel à une cuisson propre pour les femmes en Afrique.
Il a exhorté les gouvernements nationaux à allouer au moins 5% des 70 milliards de dollars d’investissements annuels actuels dans le secteur de l’énergie à la fourniture de solutions pour une cuisson propre.
M. Adesina a ajouté que l’accessibilité et le caractère abordable de ces solutions devraient être assurées par le développement des capacités en amont du gaz de pétrole liquéfié, en particulier pour les infrastructures de production, de stockage et de distribution.
Selon lui, les banques multilatérales de développement devraient réserver une part importante de leur financement annuel dans le domaine de l’énergie à la fourniture de solutions de cuisson propres.
Près d’un milliard de personnes en Afrique n’ont pas accès à des solutions de cuisson propres et dépendent de la biomasse ou du kérosène, qui entraînent des niveaux élevés de pollution de l’air dans les habitations. De ce fait, environ 600 000 femmes et enfants africains meurent chaque année à cause des dangers liés à la cuisson avec de la biomasse ligneuse ou des combustibles fossiles, d’après les données officielles.
Le coût économique mondial du temps consacré par les femmes à la recherche de bois de chauffage est estimé à 800 milliards de dollars par an. Le coût sanitaire est estimé à 1 400 milliards de dollars par an. À l’échelle mondiale, l’accès universel à une cuisson propre permettra de réduire les émissions de dioxyde de carbone de 1,5 milliard de tonnes d’ici à 2030.
« L’accès à une cuisson propre est clairement réalisable en Afrique. Donnons la priorité à la sauvegarde de la vie des femmes et des enfants, et permettons aux femmes de cuisiner plus facilement, dans la dignité et la sécurité. La cuisson propre sauvera les forêts, le climat et la vie des femmes et des enfants », a plaidé M. Adesina.
La session intitulée « Un appel à l’action : accès universel à une cuisson propre en Afrique », a donné lieu à l’annonce d’un consortium pour la cuisson propre en Afrique visant à accélérer l’accès universel à des solutions sur l’ensemble du continent. L’événement a réuni la Commission de l’Union africaine, cinq gouvernements africains — le Kenya, la Tanzanie, la Sierra Leone, l’Ouganda et le Sénégal — ainsi que le gouvernement irlandais et le secteur privé.
M. Adesina a déclaré que la Banque était prête à sceller des partenariats pour promouvoir la cuisson propre universelle en Afrique. « La Banque africaine de développement est prête à travailler avec tout le monde — tous les partenaires — pour mobiliser les ressources et les actions politiques, ainsi que les changements de politique nécessaires pour y parvenir une bonne fois pour toutes. Aujourd’hui, je demande donc que nous créions l’étincelle qui déclenchera un mouvement pour résoudre ce problème, qui garantira 100 % d’accès à une cuisine propre pour les femmes en Afrique ».
Le président de la Sierra Leone, Julius Maada Bio, a affirmé l’engagement des gouvernements africains à donner la priorité à la cuisson propre en Afrique.
« Nous, dirigeants africains, allons nous unir pour porter la cuisson propre au plus haut niveau politique et en faire une question de développement prioritaire pour le monde entier », a affirmé le président Bio dans son message aux participants de la COP 28, délivré par Kandeh Yumkella, président de l’Initiative spéciale sur le changement climatique, les énergies renouvelables et la sécurité alimentaire de la Sierra Leone.
Le ministre irlandais du Climat, Eamon Ryan, a salué les dirigeants africains de s’être unis autour du changement climatique et d’avoir placé le continent au centre des discussions mondiales. Il a appelé les pays développés à respecter leurs engagements financiers envers les pays en développement, notamment l’Afrique.
De nombreux gouvernements africains, dont le Kenya et la Sierra Leone, font de la cuisson propre une priorité. En septembre, le Kenya a annoncé la création d’une Unité de prestation de services de cuisson propre, une équipe d’experts intégrée au bureau du président kenyan, afin d’accélérer l’accès à la cuisson propre. La Sierra Leone a annoncé des plans similaires.
Toujours en marge de la COP 28, la présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan a lancé, le 3 décembre 2023, le Programme de soutien aux femmes africaines pour une cuisson propre.
Distribué par APO Group pour African Development Bank Group (AfDB).
Contact médias :
Kwasi Kpodo
Département de la communication et des relations extérieures
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À propos du Groupe de la Banque africaine de développement :
Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) est la première institution multilatérale de financement dédiée au développement de l’Afrique. Elle comprend trois entités distinctes : la Banque africaine de développement (BAD), le Fonds africain de développement (FAD) et le Fonds spécial du Nigeria (FSN). La BAD est présente sur le terrain dans 44 pays africains, avec un bureau extérieur au Japon, et contribue au développement économique et au progrès social de ses 54 Etats membres régionaux. Pour plus d’information : www.AfDB.org