Afrique centrale : la Banque africaine de développement approuve le Projet régional d’appui à l’approfondissement du secteur financier
Le projet fait partie du pilier 2 sur « la politique monétaire et le secteur financier » du Programme de réformes économiques et financières de la CEMAC
Le projet a pour objectif de développer le secteur financier d’Afrique centrale, d’opérer dix réformes majeures et de mener des activités de renforcement des capacités
Le Groupe de la Banque africaine de développement (www.AfDB.org) a approuvé, mardi à Abidjan, le Projet régional d’appui à l’approfondissement du secteur financier d’Afrique centrale, doté de 3,6 millions de dollars américains.
L’appui institutionnel, dont les ressources proviendront du Fond africain de développement, le guichet de prêts à taux concessionnels du Groupe de la Banque africaine de développement, contribuera à la mise en œuvre des réformes prioritaires du secteur financier de la Communauté économique et monétaire des États de l’Afrique centrale (CEMAC), contenues dans le Plan stratégique de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC).
Le projet fait partie du pilier 2 sur « la politique monétaire et le secteur financier » du Programme de réformes économiques et financières de la CEMAC, qui coordonne et assure la complémentarité des réformes des partenaires techniques et financiers avec les institutions financières régionales.
Dans un contexte de relance post-Covid-19 des économies de la région et d’endettement public extérieur, le projet vise à aider les pays de la CEMAC (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, République centrafricaine et Tchad) à mobiliser davantage l’épargne domestique, cruciale pour assurer un financement harmonieux des besoins de l’économie réelle et réduire la vulnérabilité économique des États.
Le projet a pour objectif de développer le secteur financier d’Afrique centrale, d’opérer dix réformes majeures et de mener des activités de renforcement des capacités des acteurs du système financier de la région. Ce projet renforcera la transparence bancaire et la performance du marché financier unifié, notamment à travers la mobilisation des ressources et l’accroissement du nombre des entreprises introduites en bourse. Il cible également l’inclusion financière par la prise en compte d’un nombre accru d’acteurs, notamment les femmes entrepreneures. Les actions à mener, dont le développement des Fintechs, l’accès au crédit et l’inclusion financière, permettront d’accroître l’accès des populations aux sources de financement et d’améliorer leur niveau de vie. Ce projet, en complément des autres projets approuvés depuis 2019 par le Groupe de la Banque africaine de développement, renforcera les capacités techniques des institutions financières régionales, des professionnels du secteur privé et des cadres de l’administration.
Le projet bénéficiera à la Banque des États d’Afrique centrale, la Bourse (unifiée) des valeurs mobilières d’Afrique centrale, le régulateur unique, et la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale, le dépositaire central unique et les agents économiques. Les bénéficiaires indirects sont les institutions financières de la CEMAC, le secteur privé, l’ensemble des ménages, les entreprises locales (en particulier celles dirigées par des femmes), les filiales locales des multinationales, les entreprises régionales, les entreprises leaders dans leur secteur au niveau national et les petites et moyennes entreprises à forte croissance. La BEAC sera l’agence d'exécution du projet dans les six pays de la CEMAC.
« Le projet vise le développement du secteur financier de la CEMAC et doit permettre d’augmenter l’important gisement d’épargne mobilisable dans la région pour soutenir le financement du secteur privé et couvrir les besoins de financements des États à l’horizon 2025 », a déclaré Serge N’Guessan, directeur général de la région Afrique centrale pour la Banque africaine de développement.
Le projet est en phase avec trois des cinq priorités opérationnelles du Groupe de la Banque africaine de développement, dites « High 5 », à savoir « industrialiser l'Afrique », « intégrer l'Afrique » et « améliorer la vie des populations africaines ».
Distribué par APO Group pour African Development Bank Group (AfDB).