Le Groupe de la Banque africaine de développement (www.AfDB.org) a annoncé aujourd’hui, à Abidjan, la nomination de la célèbre professeure Padmashree Gehl Sampath au poste de conseillère spéciale du président, Akinwumi Adesina, pour les produits pharmaceutiques et l’infrastructure sanitaire. Elle coordonnera également la mise en place de la Fondation africaine pour la technologie pharmaceutique, une nouvelle institution panafricaine parrainée par le Groupe de la Banque, à la demande des pays africains.

Leader reconnu dans le monde concernant les études de développement et de la santé, Mme Gehl Sampath travaille sur certains des défis les plus pressants au monde portant principalement sur la technologie, le commerce et l’industrialisation. À la Banque africaine de développement, elle fournira des orientations stratégiques sur les produits pharmaceutiques et les infrastructures sanitaires, devenus des domaines d’intérêt majeurs pour l’institution à la suite de la pandémie de Covid-19.

Mme Gehl Sampath est née en Inde où elle a commencé ses études avant de les poursuivre en Allemagne et aux États-Unis. Elle est titulaire d’un doctorat de l’université de Hambourg (Allemagne), et diplômée en ingénierie, en économie et en droit.

Mme Gehl Sampath est l’une des pionnières à s’intéresser aux nouveaux paradigmes sur les transactions technologiques internationales permettant de mieux préserver les biens publics, en particulier les produits pharmaceutiques et la santé. Son travail de plus de deux décennies porte sur la compréhension des problématiques d’accès à la technologie et au savoir-faire, et sur l’impact de leur absence sur la production locale et la disponibilité des médicaments, des vaccins et des produits thérapeutiques pour l’entreprise, l’écosystème, le pays et la région.

Elle a conçu et géré de grands projets sur les droits de propriété intellectuelle et l’accès aux médicaments. Elle a soutenu la formulation et la mise en œuvre de mesures incitatives en matière de politique technologique pour le secteur pharmaceutique mondial. Depuis novembre 2021, Mme Gehl Sampath est directrice du programme Global Access in Action à l’université de Harvard, aux États-Unis. Elle y était conseillère principale depuis 2017. Depuis septembre 2018, elle est membre du Berkman Klein Center for Internet and Society de l’université de Harvard, où elle travaille sur des projets dans une perspective plus large d’industrialisation et d’économie numérique.

De 2009 à 2016, Mme Gehl Sampath a travaillé aux Nations unies. Elle y a dirigé des travaux sur la technologie et l’innovation. Elle est actuellement présidente du Groupe consultatif technique du Groupement d’accès aux technologies contre le Covid-19 (CTAP) de l’Organisation mondiale de la santé où elle apporte son expertise en matière de transfert de technologies et de licences technologiques. Depuis 2021, elle est conseillère de la GIZ, l’agence allemande de coopération internationale pour le développement, et du ministère fédéral allemand du Développement économique et de la coopération (BMZ) pour accélérer la production de vaccins en Afrique.

Elle a été aussi membre du Comité scientifique du Partenariat pour la fabrication de vaccins en Afrique (PAVM) des Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) en 2021. Elle siège actuellement au Conseil consultatif de la Zone de libre-échange continentale africaine et dirige un vaste projet régional axé sur la création de centres d’excellence régionaux pour la production de vaccins en Afrique à l’université de Johannesburg, où elle est également professeure invitée.

Mme Gehl Sampath travaille également depuis 2021 avec le Groupe de la Banque africaine de développement à la conceptualisation de la Fondation africaine pour la technologie pharmaceutique.

S’exprimant au sujet de sa nomination, Gehl Sampath a déclaré : « Construire le secteur pharmaceutique africain pour servir le continent est une idée qu’il est temps de concrétiser. Je suis profondément enthousiasmée par la confiance que m’a accordée le président Adesina et je me réjouis de travailler en étroite collaboration avec lui et toute l’équipe de direction de la Banque africaine de développement pour en faire une réalité. »

Le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, a déclaré que la nomination de la professeure Gehl Sampath était une étape logique compte tenu des efforts audacieux déployés par le Groupe de la Banque en réponse à la pandémie de Covid-19. Pour relever les défis liés à la pandémie, les conseils d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement ont adopté une stratégie d’infrastructure sanitaire de qualité et un plan d’action visant à développer les capacités pharmaceutiques en Afrique pour la fabrication de produits pharmaceutiques et de vaccins.

« Je suis ravi de nommer la professeure Gehl Sampath au poste de conseillère spéciale pour les produits pharmaceutiques et l’infrastructure sanitaire », a déclaré M. Adesina, avant d’ajouter : « Elle fournira des orientations stratégiques sur ces nouveaux domaines dans lesquels nous allons investir. C’est une sommité mondiale qui apporte une expertise et une expérience internationales en matière de politique pharmaceutique et de santé, ce qui améliorera considérablement le travail et les résultats du Groupe de la Banque africaine de développement dans le cadre de ses investissements prévus pour les produits pharmaceutiques et les vaccins, ainsi que pour les infrastructures de soins de santé de qualité en Afrique. »

À la demande des pays africains, le Groupe de la Banque africaine de développement prévoit d’investir 3 milliards de dollars dans le développement de produits pharmaceutiques dans le cadre de ses efforts pour industrialiser l’Afrique et réduire la dépendance du continent à l’égard des produits importés.

La Fondation africaine pour la technologie pharmaceutique s’attaquera aux problèmes de droits de propriété intellectuelle, de brevets et de droits d’auteur qui limitent l’accès de l’Afrique aux technologies, au savoir-faire et aux processus permettant de stimuler la fabrication industrielle de produits pharmaceutiques et de vaccins.