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    • Le président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, et le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, sur une photo de groupe lors d’une réunion de la Plateforme de Dialogue structuré de haut niveau sur le processus d’apurement des arriérés et de restructuration de la dette du Zimbabwe, à laquelle ont participé des représentants des partenaires au développement et des pays créanciers le 25 novembre 2024 à Harare, au Zimbabwe
    • Le président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa (au centre), entouré du président du Groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina (deuxième à gauche), et du ministre zimbabwéen des Finances, du Développement économique et de la Promotion des investissements, Mthuli Ncube (deuxième à droite), lors d’une réunion de la Plateforme de Dialogue structuré de haut niveau le 25 novembre 2024 à Harare, au Zimbabwe
    • Le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, s’exprime lors d’une réunion de la Plateforme de Dialogue structuré de haut niveau sur le processus d’apurement des arriérés et de restructuration de la dette du Zimbabwe le 25 novembre 2024 à Harare, au Zimbabwe
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Source: African Development Bank Group (AfDB) |

Il est temps d’accélérer le processus de restructuration de la dette publique de 21 milliards de dollars du Zimbabwe, selon les parties prenantes

Le programme du Fonds s’inscrit dans le cadre des réformes économiques entreprises par le Zimbabwe pour apurer sa dette publique et ses arriérés, qui s’élèvent à 21 milliards de dollars américains

Nous avons fait plus de progrès en deux ans que durant les 21 années précédentes, depuis l’imposition des sanctions

HARARE, Zimbabwe, 26 novembre 2024/APO Group/ --
  • « La protection des groupes vulnérables, grâce à des programmes de protection sociale efficaces, est d’une importance cruciale pour mon gouvernement », déclare Emmerson Mnangagwa, président du Zimbabwe
  • « Le Zimbabwe est trop important pour que le monde l’ignore », souligne Akinwumi Adesina, président du Groupe de la Banque africaine de développement (www.AfDB.org)

Après presque de deux ans de dialogue avec les partenaires au développement, le Zimbabwe se dit prêt à accélérer le processus d’apurement de ses arriérés et de restructuration de sa dette en collaborant avec le Fonds monétaire international à travers un programme suivi par les services du FMI (SMP), qui devrait débuter en janvier 2025.

Le programme du Fonds s’inscrit dans le cadre des réformes économiques entreprises par le Zimbabwe pour apurer sa dette publique et ses arriérés, qui s’élèvent à 21 milliards de dollars américains.

S’exprimant lors du 6e Dialogue structuré du processus, organisé par le gouvernement zimbabwéen dans la capitale Harare, le président Emmerson Mnangagwa a exprimé son soutien au programme du FMI et a appelé à une intervention financière pour protéger les groupes vulnérables de la population qui seront négativement affectés.

« À cet égard, la protection des groupes vulnérables, grâce à des programmes de protection sociale efficaces, est d’une importance cruciale pour mon gouvernement », a-t-il déclaré aux créanciers, partenaires au développement, acteurs du secteur privé, organisations de la société civile et organisations d’agriculteurs lors du Dialogue de haut niveau qui s’est tenu lundi.

Le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, a qualifié le programme du FMI de « jalon important vers la concrétisation de l’apurement des arriérés et de la restructuration de la dette » du Zimbabwe.

« Je voudrais souligner ici que nos efforts collectifs seront essentiels pour garantir qu’il s’agisse d’un « wet-SMP » avec financement (un programme de suivi et de soutien du personnel) qui fournira l’espace budgétaire nécessaire au pays pour mettre en œuvre les réformes nécessaires et protéger les populations vulnérables », a souligné M. Adesina, le champion du processus.

Les groupes de travail constitués dans le cadre du processus de dialogue pour superviser les réformes dans trois secteurs - croissance économique et réformes de la stabilité, gouvernance, régime foncier et indemnisation - ont présenté leurs mises à jour.

Saluant ce qu’il a décrit comme « un processus consultatif inclusif et transparent », M. Mnangagwa a présenté une série de réformes budgétaires, de gouvernance et législatives que le gouvernement a entreprises pour améliorer la stabilité macroéconomique, l’efficacité et la responsabilité gouvernementales.

Ces réformes comprennent le lancement d’une nouvelle monnaie locale, un marché des changes plus flexible et transparent, et l’introduction de nouvelles propositions de loi pour renforcer la lutte contre la corruption.

Les autres réformes sont les réformes foncières de grande envergure pour promouvoir la confiance des investisseurs, et une indemnisation de 35 millions de dollars pour plus de 400 agriculteurs affectés par un programme de redistribution des terres dans les années 1990. En outre, toutes les terres détenues par les bénéficiaires de baux de 99 ans et de lettres d’offre dans le cadre du programme de réforme foncière seront désormais couvertes par des documents de propriété bancables et transférables émis par le gouvernement.

« Nous avons fait plus de progrès en deux ans que durant les 21 années précédentes, depuis l’imposition des sanctions. Le Dialogue structuré de haut niveau est la seule voie, il n’y en a pas d’autres », a affirmé M. Adesina.

Le président du Groupe de la Banque a appelé à un nouveau souffle pour le Zimbabwe et son peuple : « Il est clairement temps de mettre un terme à cette situation, de mettre fin aux décennies de dommages indicibles causés à l’économie du Zimbabwe, aux souffrances de son peuple, et de prendre un nouveau départ avec un espoir collectif, une aspiration et une prospérité partagée, pour son peuple, aujourd’hui et à l’avenir », a-t-il appelé.

M. Adesina a noté que 23 années de sanctions avaient « laissé le Zimbabwe avec une pile de dettes qui s’élève à 21 milliards de dollars, soit 13 milliards de dollars pour la dette extérieure et 8 milliards de dollars pour la dette intérieure. Même les guerres ne durent jamais aussi longtemps »

« Nous sommes tous d’accord pour dire que nous devons jouer notre rôle pour corriger cette anomalie et donner un nouveau souffle à ce pays et à son peuple afin que le Zimbabwe puisse à nouveau être dans la course », a déclaré M. Adesina. « Dans la course pour construire des écoles de premier ordre. Dans la course pour construire des infrastructures, des corridors de transport, des chemins de fer et des lignes de transport d’électricité qui intégreront la région de la SADC et stimuleront la croissance économique et l’emploi. »

S’exprimant par message vidéo, le facilitateur de haut niveau du processus de restructuration, l’ancien président du Mozambique, Joacquim Chissano, a exhorté la communauté internationale à soutenir davantage le gouvernement du Zimbabwe en lui fournissant les ressources financières et techniques nécessaires à la mise en œuvre des réformes en cours.

M. Chissano et le président Mnangagwa ont salué M. Adesina pour son rôle de champion du processus et ont également remercié la Banque africaine de développement d’avoir fait don de 4,2 millions de dollars afin de faciliter et de soutenir le Dialogue structuré. La Banque finance également le recrutement de conseillers techniques et juridiques pour aider à développer une feuille de route globale pour le processus de résolution de la dette.

M. Adesina a indiqué que le Conseil d’administration de la Banque allait réfléchir à poursuivre son soutien au processus. En outre, la Banque réservera des fonds dans le prochain cycle de reconstitution des ressources du Fonds africain de développement, son guichet de financement concessionnel, pour l’apurement des arriérés du Zimbabwe, à l’instar de ce que la Banque a fait pour le Soudan et la Somalie, a-t-il précisé.

Pour appuyer son argument en faveur d’un Zimbabwe exempt de sanctions, M. Adesina a souligné son importance géostratégique pour l’Afrique australe, ainsi que les abondants gisements de minéraux et de métaux qui le rendent essentiel pour la transition énergétique mondiale. Il a insisté sur le fait que « le Zimbabwe est trop important pour que le monde l’ignore. »

Distribué par APO Group pour African Development Bank Group (AfDB).

Contact médias :
Tolu Ogunlesi
Département de la communication et des relations extérieures 
courriel : media@afdb.org

À propos du Groupe de la Banque africaine de développement :
Groupe de la Banque africaine de développement est la principale institution du financement du développement en Afrique. Il comprend trois entités distinctes : la Banque africaine de développement (BAD), le Fonds africain de développement (FAD) et le Fonds spécial du Nigeria (FSN). Représentée dans 41 pays africains, avec un bureau extérieur au Japon, la Banque contribue au développement économique et au progrès social de ses 54 Etats membres régionaux. Pour plus d’informations : www.AfDB.org