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- Photo de groupe des participants à l’atelier sur la taxonomie de l’Alliance financière africaine sur le changement climatique (AFAC), qui a réuni des experts pour faire progresser un cadre unifié de la finance verte pour l’Afrique
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Le secteur financier africain valide la taxonomie continentale de la finance durable
La taxonomie définit de manière standardisée les activités contribuant au développement durable, permettant ainsi aux acteurs financiers de mieux orienter les capitaux vers des investissements intelligents face au climat et socialement responsables
Elle fournit un cadre transparent pour classer les actifs et les activités financières favorables à la durabilité dans un contexte africain
Le secteur financier africain vient de franchir une étape majeure vers son alignement sur les objectifs mondiaux en matière de climat et de durabilité en validant une taxonomie de la finance durable à l’échelle du continent. Ce cadre novateur, le premier du genre pour l’Afrique, a été approuvé par des régulateurs, des banques commerciales, des compagnies d’assurance et des institutions de financement du développement lors d’un atelier à Nairobi, les 16 et 17 juillet 2025.
Piloté par la Banque africaine de développement via sa plateforme de l’Alliance financière africaine sur le changement climatique (AFAC), cet atelier était l’aboutissement d’un processus consultatif d’un an qui a impliqué plus de 60 institutions des secteurs financier et réels. La taxonomie définit de manière standardisée les activités contribuant au développement durable, permettant ainsi aux acteurs financiers de mieux orienter les capitaux vers des investissements intelligents face au climat et socialement responsables.
Cette initiative comble une lacune majeure de l’architecture financière africaine : l’absence d’outils standardisés et adaptés pour stimuler la finance durable à l’échelle nationale. Identifié lors d’une enquête réalisée en 2021 auprès des parties prenantes du secteur financier africain (http://apo-opa.co/47s39C0), ce besoin a été intégré dans la stratégie quinquennale et la « Vision 2030 » de l’AFAC (http://apo-opa.co/4lpexSs), lancées en 2023 (http://apo-opa.co/4fAZUue).
Le soutien technique à la taxonomie a été assuré par PricewaterhouseCoopers Luxembourg, avec le financement du Centre mondial pour l’adaptation dans le cadre du Programme d’accélération de l’adaptation en Afrique (AAAP) (http://apo-opa.co/3JgqLiW) via le Fonds africain pour le changement climatique.
Nana Sika Ahiabor, responsable du Bureau du climat et de la durabilité à la représentation de la Banque africaine de développement du Ghana, a salué la Banque et l’AFAC pour leur leadership dans le développement d’une taxonomie africaine de la finance durable.
« Bien que son utilisation soit volontaire, la taxonomie intervient à un moment crucial où l’Afrique cherche à développer la finance verte, a-t-elle souligné. Elle fournit un cadre transparent pour classer les actifs et les activités financières favorables à la durabilité dans un contexte africain. » Elle a encouragé les pays et les institutions africains à adopter cet outil, « conçu par des Africains, pour l’Afrique, car il s’aligne à la fois sur les normes mondiales et sur nos priorités nationales ».
D’autres participants ont abondé dans ce sens, mettant en avant le potentiel de la taxonomie pour harmoniser les marchés financiers, attirer les capitaux verts et renforcer la résilience économique.
« Cette épopée de neuf mois a été passionnante », a déclaré Ann Njuguna, directrice financière chez BRITAM Kenya. « Cette démarche a été à la fois instructive et enrichissante, d’autant plus que nous avons travaillé sur des études de cas concrets montrant comment une taxonomie unifiée peut aligner les systèmes financiers africains sur les normes ESG (environnement, social et de gouvernance) mondiales tout en préservant nos priorités uniques en matière de développement. »
Mahamadi Balima, responsable de la finance durable à l’Autorité des marchés financiers de l’Union monétaire ouest-africaine (AMF-UMOA), en a souligné l’importance pour l’intégration financière régionale.
« Cette taxonomie est un outil stratégique pour orienter les flux de capitaux vers des investissements durables, renforcer la résilience économique et favoriser une croissance inclusive. Elle contribuera également à standardiser les produits financiers, à consolider l’intégration régionale et à attirer des investisseurs à impact, tant régionaux qu’internationaux », a-t-il affirmé.
Des représentants du secteur privé partagent cet enthousiasme, comme Rochelle Chetty, de Standard Bank : « Participer aux côtés d’autres banques, institutions financières de développement et assureurs a été une expérience inestimable. Les discussions ont porté sur des enjeux concrets, dans un véritable esprit de collaboration et la mise à l’épreuve de la taxonomie dans des scénarios réels a constitué une étape essentielle vers sa mise en œuvre. »
Les hauts responsables de la Banque africaine de développement ont qualifié la taxonomie de pilier fondamental de l’architecture du financement de la lutte contre le changement climatique en Afrique.
« La taxonomie africaine de la finance durable marque une étape cruciale dans nos efforts pour créer un environnement propice à la mobilisation des ressources du secteur privé en faveur du développement durable. Elle constitue un pilier majeur du programme de la Banque en matière de changement climatique et de croissance verte », a déclaré le professeur Anthony Nyong, directeur du département du changement climatique et de la croissance verte à la Banque africaine de développement.
Ahmed Attout, directeur du développement du secteur financier à la Banque, a souligné que « le processus consultatif qui a conduit à la validation de cette taxonomie reflète notre engagement profond à nous associer au secteur financier africain pour gérer les risques de durabilité tout en libérant de nouvelles perspectives d’investissement vert. »
Face à l’aggravation des défis climatiques et de durabilité, la taxonomie africaine de la finance durable jette les bases d’un écosystème financier plus cohérent, transparent et aligné, ancré dans les priorités de développement du continent, tout en s’intégrant harmonieusement à l’architecture mondiale de la finance durable.
Distribué par APO Group pour African Development Bank Group (AfDB).
À propos de l’Alliance financière africaine sur le changement climatique (AFAC) :
L’Alliance financière africaine sur le changement climatique (AFAC) est une coalition volontaire d’institutions financières africaines, hébergée par la Banque africaine de développement. Elle a pour objectif d’orienter les capitaux vers le développement durable en favorisant l’alignement des politiques publiques, en développant des cadres et en soutenant l’innovation au sein de l’ensemble de l’écosystème financier.