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    • Le vice-président du Groupe de la Banque africaine de développement chargé de l’Électricité, de l’Énergie, du Climat et de la Croissance verte, Kevin Kariuki conduit la délégation de l’institution aux négociations de la COP30
    • Les responsables des banques multilatérales de développements qui ont participé au panel organisé par les Fonds d'investissement climatiques (CIF)
    • Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, en ouvrant officiellement les négociations de la COP 30 à Bélem, lundi, a fait un vibrant appel à davantage d’investissements sur le climat pour éviter « la tragédie à l’humanité »
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Source: African Development Bank Group (AfDB) |

30e Conférence des parties (COP 30) : les banques multilatérales de développement réaffirment leur engagement au financement climatique et promettent des financements innovants pour l’adaptation

Ce panel a été tenu peu après l’ouverture officielle de la COP 30 marquée par un appel vibrant du président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a davantage d’investissements sur le climat pour éviter « la tragédie à l’humanité »

À la Banque interaméricaine de développement, nous transformons la préparation en protection et la résilience en opportunité

BELÉM, Brésil, 12 novembre 2025/APO Group/ --

Les banques multilatérales de développement ont réaffirmé, lundi à Belém, au Brésil, leur engagement en faveur du financement climatique et s’engagent à fournir davantage de financements innovants pour contribuer à l’adaptation et à la résilience climatiques.

« Financer la résilience face au climat, n’est pas un coût, c’est un investissement ». C’est à cette conclusion que de hauts responsables de banques multilatérales de développement (BMD) sont parvenus à l’issue d’une session parallèle organisée par les Fonds d'investissement climatiques (CIF) au premier jour de la 30e Conférence des parties (COP30) sur les changements climatiques qui se tient du 10 au 21 novembre à Belém, au Brésil.

Lors du panel intitulé « Accélérer l’adaptation au changement climatique à grande échelle », ces responsables de BMD, parmi lesquels le Groupe de la Banque africaine de développement, ont expliqué comment leurs institutions font face à leurs engagements de l’Accord de Paris par la mobilisation de ressources substantielles et innovantes pour l’adaptation et l’atténuation climatiques.

La résilience climatique, une opportunité d’investissement

Le président du Groupe de la Banque interaméricaine de développement, Ilan Goldfajn, a affirmé que « la résilience est plus qu’une préoccupation d’avenir : elle est aussi essentielle au développement dès aujourd’hui. »

« Les banques multilatérales de développement intensifient leurs efforts en matière d’adaptation en triplant leurs financements pour la résilience en dix ans, afin d’atteindre 42 milliards de dollars d’ici à 2030 », a-t-il souligné.

« À la Banque interaméricaine de développement, nous transformons la préparation en protection et la résilience en opportunité », a-t-il insisté.

Tanja Faller, directrice de l'évaluation technique et du suivi à la Banque de développement du Conseil de l'Europe a déclaré que le changement climatique « ne se contente pas seulement de créer de nouvelles menaces, il amplifie également les inégalités existantes. Les personnes les plus vulnérables au plan social sont les plus durement touchées et les dernières à se rétablir. C'est ainsi qu'une crise climatique se transforme aussi en crise sociale. »

C’est justement pour répondre aux conséquences des changements climatiques que les BMD doivent faire davantage en faveur l’adaptation.

Les panélistes issus de la Banque islamique de développement, de la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures, de la Banque asiatique de développement, du Groupe de la Banque mondiale, de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement,  de la Banque européenne d’investissement, de la Nouvelle banque de développement, d’IDB Invest (branche du secteur privé de la Banque interaméricaine de  développement) ont donné des exemples concrets des modalités de mobilisation des ressources dans le cadre de l’adaptation, avec des exemples d’investissement de réussis.

La Banque africaine de développement montre l’exemple

Kevin Kariuki, vice-président du Groupe de la Banque africaine de développement chargé de l’Électricité, de l’Énergie, du Climat et de la Croissance verte, a détaillé les actions de son institution en faveur de l’adaptation et de l’atténuation climatiques. « À la Banque africaine de développement, nous avons compris les priorités pour nos pays : l’adaptation et l’atténuation constituent l’essentiel de nos interventions en matière climatique ».

Il a expliqué comment la Banque avait intensifié ses actions d’investissement sur le climat en créant un dernier instrument de financement, le Guichet d’action climatique adossé au Fonds africain de développement, le guichet concessionnel du Groupe de la Banque, destiné aux pays à plus faible revenu.

« La Banque africaine de développement est la seule banque multilatérale de développement à disposer d’un portefeuille de projets d’adaptation prêts à l’investissement via le Guichet d’action climatique », a déclaré M. Kariuki, soulignant que des pays comme l’Allemagne, la Grande Bretagne ou la Suisse étaient devenus des partenaires pour cofinancer ce portefeuille. 

M. Kariuki a également décrit d’autres mécanismes mis en place par le Groupe de la Banque pour l’adaptation comme le programme YouthADAPT pour les jeunes africains. Ce programme a récemment investi 5,4 millions de dollars dans 41 entreprises dirigées par des jeunes dans 20 pays africains, générant plus de 10 000 emplois (61 % de ces entreprises sont dirigées par des femmes) et mobilisant 7 millions de dollars de financements privés et de donateurs supplémentaires.

Des représentants de la Zambie, du Mozambique, de la Jamaïque sont également intervenu lors de ce panel pour faire part des actions de financement attendues par les communautés face à l’étau climatique.

Lula lance sa COP dans l’Amazonie

Ce panel a été tenu peu après l’ouverture officielle de la COP 30 marquée par un appel vibrant du président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a davantage d’investissements sur le climat pour éviter « la tragédie à l’humanité ».

« Sans l’accord de Paris on connaîtrait une augmentation de 4-5 degrés de la surface de la terre » (…) et notre appel à l’action repose sur trois piliers : le respect des engagements ; l’accélération de l’action publique avec une feuille de route permettant à l’humanité de sortir des énergies fossiles et de la déforestation ; et placer l’humanité au cœur du programme d’action climatique : de milliers de personnes sont dans la pauvreté et le dénuement du fait des changements climatiques. »

Pour le président brésilien « l’urgence climatique est une crise des inégalités. Elle exacerbe une situation déjà inacceptable. Nous devons bâtir un avenir qui ne soit pas voué à la tragédie. Nous devons faire en sorte de vivre dans un monde où l’on peut encore rêver », a conclu le président Lula.

Peu avant lui, le président sortant de la COP, le ministre azerbaïdjanais de l'Écologie, Mukhtar Babayevn, avait fixé le cap de la COP 30 et appelé le monde développé au respect des engagements de la Conférence de Baku. « Vous devez prendre des engagements pour nous dire comment les 300 milliards de dollars promis seront fournis », a-t-il ajouté.

Tout en reconnaissant qu’il y a des obstacles à la coopération multilatérale, il a appelé à renforcer la volonté politique pour une action mondiale et la construction d’un avenir meilleur.

« Ensemble, montrons au monde, ce dont nous sommes capables, tenons nos promesses. », a-t-il conclu avant de céder la présidence de la COP au diplomate brésilien André Corrêa do Lago pour conduire les délicates négociations au cœur de l’Amazonie.

Distribué par APO Group pour African Development Bank Group (AfDB).

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Romaric Ollo Hien,
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