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- Kevin Kariuki, vice-président du Groupe de la Banque chargé de l’Électricité, de l’Énergie, du Climat et de la Croissance verte (2e à gauche) a présenté les différents mécanismes de soutien de l’institution aux États fragiles
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30e Conférence des Parties (COP30) : La Banque africaine de développement souligne le rôle essentiel du financement climatique pour les pays affectés par des conflits
L’institution panafricaine de développement à travers son Guichet d’action climatique a soutenu 41 projets d’adaptation et d’atténuation pour aider les pays fragilisés pour un montant de 322 millions
Les investissements climatiques dans les zones fragilisés par les conflits sont souvent les seuls appuis que reçoivent les communautés, d’où leur caractère essentiel
Le Groupe de la Banque africaine de développement (www.AfDB.org) joue un rôle clé dans le soutien aux pays fragilisés par les conflits qui font aussi face aux dérèglements climatiques.
L’institution panafricaine de développement à travers son Guichet d’action climatique a soutenu 41 projets d’adaptation et d’atténuation pour aider les pays fragilisés pour un montant de 322 millions de dollars et mobilisé 1,6 milliard de dollars supplémentaires de cofinancement. Elle a aussi constitué un portefeuille de deux milliards de dollars pour aider les pays fragiles à faire face aux fléaux climatiques, a souligné, le vice-président du Groupe de la Banque chargé de l’Électricité, de l’Énergie, du Climat et de la Croissance verte, Kevin Kariuki.
M. Kariuki, s’exprimait sur les actions de la Banque en faveur de ces pays lors d’un panel organisé, le 12 novembre à la COP 30, à Belém, sur le thème : « Combler le fossé : faire en sorte que le financement climatique profite aux populations mal desservies ». L’événement était coorganisé par ODI Global – un groupe de réflexion de premier plan sur les affaires mondiales – et le Mécanisme des Nations unies pour la sécurité climatique.
« Il faut faire en sorte que le financement climatique profite aux populations les plus mal desservies comme celles qui vivent dans les zones où la crise sécuritaire s’ajoute aux désarrois climatiques », a plaidé d’entrée de jeu, Rebecca Nadin, directrice des risques et de la résilience mondiaux à ODI Global.
La session a réuni des dirigeants d'institutions de financement climatique, des représentants de gouvernements, d'agences multilatérales de développement dont le Groupe de la Banque africaine de développement. Elle a permis d'examiner la manière d’adapter et d’intensifier le financement climatique aux pays les plus vulnérables aux changements climatiques touchés par des conflits et ayant des besoins humanitaires importants.
Oumar Gadji Soumaila, directeur général du Fonds spécial pour l'environnement au ministère de l'Environnement, de la Pêche et du Développement durable du Tchad, a souligné que « les investissements climatiques dans les zones fragilisés par les conflits sont souvent les seuls appuis que reçoivent les communautés, d’où leur caractère essentiel ». Il a donné l’exemple des communautés du Bassin du Lac Tchad, où les financements climatiques se sont révélés indispensables pour la survie dans un contexte d’insécurité persistante.
La Banque, soutient des pays où crise sécuritaire et climatique se croisent
Le Guichet d’action climatique, créé lors de la 16e reconstitution des ressources du Fonds africain de développement (FAD-16), avec des contributions de l’Allemagne, du Royaume-Uni, des Pays-Bas, de l’Irlande, de la Suisse et de la Norvège, consacre des financements aux pays à faible revenu, fragiles et vulnérables au changement climatique.
75 % des financements du Guichet d’action climatique sont destinés à des projets d’adaptation, 15 % à l’atténuation et 10 % à l’appui technique. 64 % des financements fournis à ce jour pour l’adaptation ont été des dons au regard de la situation de fragilité des pays bénéficiaires.
Plusieurs pays africains avancent sur les politiques liant climat et sécurité. Le Burkina Faso a déjà adopté un cadre national, tandis que l’Autorité du Liptako-Gourma qui regroupe le Burkina Faso, le Mali et le Niger prévoit d’adopter une politique régionale d’ici à fin 2026.
Un nouvel élan à la COP 30
Les discussions de Belém ont donné un nouvel élan politique. La Mauritanie a annoncé son intention de rejoindre la plateforme de la sécurité climatique. L’Allemagne, l’Italie, la Croatie et bien d’autres pays, ont annoncé leurs contributions au Mécanisme des Nations unies pour la sécurité climatique afin d’aider les pays confrontés à la fois à des crises sécuritaires et climatiques.
L'événement qui entendait combler le fossé entre les mécanismes mondiaux de financement climatique et les besoins locaux a mis en lumière des possibilités d'action collective pour rendre le financement climatique plus accessible, équitable et efficace dans les contextes de fragilité et de crise sécuritaire en soulignant le rôle central des plateformes nationales comme instruments de mise en œuvre.
Le CSM est une initiative conjointe du Département des affaires politiques et de la consolidation de la paix des Nations unies, du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) et du Département des opérations de paix de l’Onu. Il vise à renforcer la capacité de l’Onu et de ses partenaires à analyser les liens entre le changement climatique, la paix et la sécurité ainsi qu’à élaborer des stratégies de réponse.
Distribué par APO Group pour African Development Bank Group (AfDB).