Contenu multimédia
- Images (1)
- M. Jean Tchoffo, secrétaire général du ministère camerounais de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (5e à partir de la gauche) suivi de M. Mamadou Tangara, chef de division des opérations à la Banque africaine de développement, entourés des économistes et collaborateurs
- Tout (1)
Rapport pays 2025 sur le Cameroun : la Banque africaine de développement invite le pays à renforcer la mobilisation de son capital pour une croissance durable
Entre diagnostic lucide et propositions concrètes, le rapport dresse le portrait d’une économie en reprise, avec une croissance estimée à 3,6 % en 2024
Ce rapport intervient à un moment clé, alors que nous évaluons à mi-parcours la mise en œuvre de notre Stratégie nationale de développement 2020-2030
Le Groupe de la Banque africaine de développement (www.AfDB.org) a procédé le 22 juillet 2025, à Yaoundé à la présentation officielle de son Rapport pays 2025 sur le Cameroun. Une cérémonie marquée par des échanges francs et riches sur les défis économiques du pays. Cet exercice s’inscrit dans le cadre des publications nationales des Perspectives économiques en Afrique 2025.
Intitulé « Tirer le meilleur parti du capital du Cameroun pour favoriser son développement », le rapport met en lumière les leviers permettant au pays de renforcer la mobilisation des ressources domestiques et de stimuler une croissance plus inclusive et résiliente. Un appel lancé aux pouvoirs publics, au secteur privé, à la société civile et aux partenaires techniques et financiers pour repenser collectivement les moteurs de la transformation structurelle du pays.
La cérémonie a rassemblé un parterre de participants, parmi lesquelles des membres du gouvernement camerounais, notamment des représentants du ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, du ministère des Finances, du ministère du Commerce et du secteur privé.
Entre diagnostic lucide et propositions concrètes, le rapport dresse le portrait d’une économie en reprise, avec une croissance estimée à 3,6 % en 2024, principalement soutenus par la poursuite des investissements en infrastructures, et la bonne dynamique des industries manufacturières bénéficiant des efforts de transformation locale des produits agricoles et textiles. À travers une analyse détaillée, le rapport souligne les marges de progrès du Cameroun, notamment en matière de mobilisation des ressources domestiques, de renforcement de la gouvernance, d’amélioration du climat des affaires, de digitalisation, et d’optimisation du potentiel de son capital naturel.
Le rapport identifie ainsi plusieurs réformes prioritaires pour permettre au Cameroun de transformer son potentiel en leviers concrets de croissance. Il recommande notamment la réduction des exonérations fiscales et l’accélération de la digitalisation, ainsi que la restructuration des entreprises publiques stratégiques, en particulier dans les secteurs de l’énergie et du raffinage.
Il souligne également l’importance du renforcement de la gouvernance, de la transparence et de l’État de droit, à travers une meilleure redevabilité et la publication des états financiers des entreprises publiques. Il en est ainsi de la nécessité de l’adoption de la Stratégie nationale de financement intégré (SNFI) pour diversifier les sources de financements et valoriser les opportunités du marché du carbone.
La consolidation du secteur financier, la transformation locale des produits de base et le développement d’infrastructures régionales figurent également parmi les priorités identifiées. Enfin, le rapport appelle à préserver les équilibres macroéconomiques en réduisant progressivement les subventions sur les prix à la pompe des carburants tout en soutenant les dépenses d’investissement, en privilégiant les financements concessionnels, en accélérant le développement des zones d’insécurité et en renforçant les capacités budgétaires pour mieux absorber les chocs.
Economiste pays principal de la Banque africaine de développement, Ameth Saloum Ndiaye conjointement avec l’économiste pays national de la Banque pour le Cameroun, Godwill Kan Tange a présenté ces principales conclusions du rapport, en mettant en avant les nombreux atouts dont dispose le Cameroun pour accélérer sa transformation économique. Ils ont souligné que le rapport propose des pistes concrètes pour optimiser l’exploitation des ressources budgétaires, ainsi que du capital naturel, humain et financier du pays, en vue de stimuler une croissance plus inclusive et durable.
Les discussions ont permis d’approfondir des thématiques clés, telles que la réforme des entreprises publiques, la gouvernance, la gestion de la dette, le développement industriel, la formation professionnelle, ainsi que les défis liés à la mobilisation des financements innovants et à la notation de la dette souveraine des économies des pays africains.
« Le Groupe de la Banque africaine de développement salue l’engagement des autorités camerounaises à mettre en place une Stratégie nationale de financement intégré en cours d’adoption, qui devrait permettre au pays de diversifier les sources de financement de son agenda de développement. C’est dire que ce rapport s’aligne parfaitement sur les priorités du gouvernement », a souligné Mamadou Tangara, chef de la Division des opérations, s’exprimant au nom du directeur général de la Banque pour la région Afrique centrale.
Le secrétaire général du ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, Jean Tchoffo, représentant le gouverneur de la Banque pour le Cameroun, a salué la pertinence des recommandations formulées par la Banque, en cohérence avec la Stratégie nationale de développement 2030 (SND30).
« Ce rapport intervient à un moment clé, alors que nous évaluons à mi-parcours la mise en œuvre de notre Stratégie nationale de développement 2020-2030. Nous avons la conviction que ses recommandations viendront enrichir notre réflexion et renforcer nos efforts pour renouer avec une croissance solide, durable et inclusive, et accélérer la transformation structurelle de notre économie », a-t-il déclaré.
Lire le rapport : https://apo-opa.co/40DbzlW
Distribué par APO Group pour African Development Bank Group (AfDB).
Contact medias :
Solange Kamuanga-Tossou,
chargée principale de la communication régionale pour l’Afrique centrale
media@afdb.org
À propos du Groupe de la Banque africaine de développement :
Le Groupe de la Banque africaine de développement est la principale institution de financement du développement en Afrique. Il comprend trois entités distinctes : la Banque africaine de développement (BAD), le Fonds africain de développement (FAD) et le Fonds spécial du Nigeria (FSN). Représentée dans 41 pays africains, avec un bureau extérieur au Japon, la Banque contribue au développement économique et au progrès social de ses 54 États membres régionaux. Pour plus d’informations: www.AfDB.org